La social-démocratie cherche une solution à la crise

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Les sociaux-démocrates sont conscients du fait que la coalition gouvernementale a été sérieusement fragilisée par l'affaire des biens de leur Premier ministre, et ils sont à la recherche de toute solution possible.

La social-démocratie
A la veille de son congrès, qui se déroule pendant ce week-end, la social-démocratie semble se préparer à toutes les éventualités du déroulement de la crise gouvernementale. Dans le cas où elle devrait former un gouvernement minoritaire, par exemple, celui-ci serait bien gêné par le Sénat où le leader de l'opposition de droite, le Parti civique démocrate possède une écrasante majorité. Les projets de loi du gouvernement social-démocrate auraient donc de grandes chances d'être souvent renvoyés à la Chambre des députés. Pour parer à cette éventualité, les sociaux-démocrates ont décidé de demander l'abolition de la Chambre haute du Parlement ou, au moins, de diminuer ses pouvoirs, d'en faire une sorte de chambre des représentants régionaux seulement. Ce n'est pas la première fois que la social-démocratie exprime son aversion envers le Sénat. Cette demande avait été formulée, après la débâcle des sociaux-démocrates aux dernières sénatoriales. Cette fois-ci, la revendication devient officielle, car elle fait partie du programme à long terme de la social-démocratie, qui sera discuté au congrès pascal du parti. Pour le Parti civique démocrate, qui a la majorité au Sénat, la revendication de la social-démocratie est due au fait qu'elle n'y possède que sept sièges...

Le Premier ministre Stanislav Gross,  photo: CTK
Du congrès social-démocrate, on attend beaucoup, et la question primordiale est de savoir si celui-ci reconduira l'actuel Premier ministre à son poste de président du parti et continuera à le soutenir dans sa fonction de Premier ministre. Cela semble des plus probables. Dans ce cas, la crise gouvernementale culminera, de nouveau, car les chrétiens-démocrates, à leur conférence nationale, ont déclaré leur volonté de demander la démission du Premier ministre, sous la menace de quitter le gouvernement de coalition. Le Premier ministre, Stanislav Gross, fort du soutient de la majorité des membres de son parti, refuse catégoriquement de démissionner, ce qui conduirait à la chute du gouvernement. Si les chrétiens-démocrates le quittent, les sociaux-démocrates pourraient former un gouvernement minoritaire sans grandes chances de pouvoir gouverner convenablement, car ils ne peuvent même pas compter sur le soutien des communistes.

Reste la perspective d'élections anticipées, refusée par tous pour l'instant, sauf le Parti civique démocrate de droite. Ce dernier compte bien, d'ailleurs, initier le vote de confiance à la Chambre des députés, le mardi d'après Pâques. Tout dépend donc du congrès social-démocrate, après... Après les cartes pourraient être redistribuées d'une autre manière avec, par exemple, le refus de confiance de la majorité des députés au gouvernement social-démocrate.