La République tchèque recommande la diplomatie face à la Corée du Nord

L'image distribuée par le gouvernement de la Corée du Nord montre le prétendu sixième test nucléaire, photo: ČTK

Les récentes déclarations du président américain Donald Trump et l’annonce d’un essai nucléaire réussi par Kim Jong-Un ont exacerbé une nouvelle fois les tensions dans la péninsule coréenne. Face à ces nouvelles inquiétantes, le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a insisté sur l’importance d’une sortie de crise diplomatique.

Bohuslav Sobotka,  photo: ČTK
C’est suite à l’annonce par la télévision d’Etat nord-coréenne du sixième test nucléaire réussi, que Bohuslav Sobotka a préconisé la prudence et la désescalade lors d’une intervention télévisée dimanche :

« Je crois qu’une solution diplomatique est toujours possible, à condition que tous les pays ayant une influence quelconque sur le régime nord-coréen, y compris la Chine et la Russie, participent aux négociations. »

En effet selon le chef du gouvernement, une sortie de crise pacifique est encore envisageable à condition que les négociations soient efficaces ; une efficacité qui, toujours selon Bohuslav Sobotka, ne dépend que d’une seule chose : l’implication de la Chine. Il a ainsi rappelé que sans cette dernière, l’existence du régime nord-coréen serait relativement compromise, et que de fait, la Chine avait les moyens de désamorcer la crise.

Dans la foulée de cette déclaration, le ministère des Affaires étrangères tchèque a immédiatement condamné les derniers tests nucléaires et balistiques nord-coréens via un message diffusé sur internet : « Ces tests représentent une violation flagrante des dernières résolutions de l’ONU et détériorent la paix et la stabilité de la région. La République tchèque appelle immédiatement la Corée du Nord à cesser ces activités », a ainsi déclaré le ministère.

Enfin le ministre de la Défense, Martin Stropnický (ANO), a rappelé le caractère imprévisible de la Corée du Nord, et le problème que représentait l’arsenal nucléaire nord-coréen. Au demeurant, le ministre a également insisté sur le fait que la situation n’exige pour l’instant aucune intervention européenne.

L'image distribuée par le gouvernement de la Corée du Nord montre le prétendu sixième test nucléaire,  photo: ČTK
Pour rappel, suite à ce dernier test, les Etats-Unis ont annoncé préparer une nouvelle de séries de sanctions contre la Corée du Nord et ses alliés, et« envisager de mettre fins aux échanges commerciaux » avec les pays soutenant le régime totalitaire, selon les mots du secrétaire du trésor américain. Un message qui semblait adressé à la Chine, qui de son côté a condamné les derniers essais nucléaires.

Pour conclure, les essais nucléaires n’auront également pas manqué de faire réagir l’opposition tchèque : Petr Fiala, leader du parti de droite ODS, a ainsi fait savoir dans un tweet que « la situation en Corée du Nord n’avait pas besoin d’une énième résolution de l’ONU, mais bien d’une réponse forte. »