La République tchèque possède son premier Commissaire européen

Vladimir Spidla, photo: MFDnes, 19.11.2004

Avec trois semaines de retard, le Parlement européen a adopté la composition de la nouvelle Commission européenne qui compte, parmi ses membres, le premier Commissaire européen tchèque.

Ainsi donc, la nouvelle Commission européenne peut commencer ses travaux. Elle vient de recevoir la confiance des députés européens, à Strasbourg. L'investiture de cette nouvelle Commission européenne a été plus compliquée qu'on ne le pensait au départ. Elle a subi pas mal de péripéties diverses, comme par exemple, le refus du candidat italien Buttiglione pour ses propos à l'égard des homosexuels et des femmes. Le président désigné, José Barroso, a effectué certains changements et la Commission a, enfin, été investie par les députés européens. Parmi eux, aussi, les députés tchèques, dont Zuzana Roithova, chrétienne-démocrate. Pour elle, voter pour le candidat hongrois, Laszlo Kovacs, nanti d'un passé de haut fonctionnaire communiste, n'était pas facile.

« Dans ces cas-là, il faut voter pour le moindre mal ou le plus grand bien. Ce bien, c'est l'investiture de la Commission Barroso, car nous avons besoin d'une commission qui fonctionne. Nous avons aussi besoin d'une personne qui est capable de conduire cette commission à un moment où les changements sont indispensables pour l'Union européenne. Barroso devrait être cette personne ».

La République a donc son Commissaire européen, Vladimir Spidla, ancien Premier ministre. Il sera chargé du Travail et des Affaires sociales. Son chemin vers le poste de commissaire ne s'est pas déroulé sans heurts. Il a remplacé, en effet, le négociateur de l'entrée de la Tchéquie dans l'Union européenne, Pavel Telicka, que Vladimir Spidla avait lui-même désigné après le désistement de Milos Kuzvart. On avait reproché à Pavel Telicka son court passé communiste. Pourtant, la décision du gouvernement d'envoyer un Premier ministre démissionnaire représenter la Tchéquie à l'Union européenne a été l'objet de certaines critiques. C'est le passé, tous les députés tchèques au Parlement de Strabourg ont voté pour la Commission Barroso.