La loi sur la lustration : revirement du Premier ministre

Le Premier ministre, Jiri Paroubek, a modéré sa position concernant la loi sur la lustration, après la vague de critiques qui avait suivi sa déclaration sur son éventuelle abrogation.

Jiri Paroubek et Miroslav Grebenicek,  photo: CTK
Le Premier ministre n'a pas changé d'idée sur la loi elle-même : elle est dépassée et a rempli son rôle en son temps. Pourtant, il pense que son abrogation n'est pas à l'ordre du jour et peut attendre un ou deux ans car actuellement, le gouvernement doit adopter un grand nombre de lois très importantes, y compris le budget de l'Etat. Ses opinions personnelles, ne devraient par détruire la coalition. Jiri Paroubek :

« Nous devons prendre en compte les intérêts du pays, donc en premier lieu, la stabilité politique. Cela veut dire que dans les semaines à venir, il ne faut pas menacer la stabilité de la coalition et même si nos partenaires gouvernementaux en font un grave problème, je ne pense pas qu'il en soit ainsi. »

Les réactions à ce revirement du Premier ministre ont été favorables. Miroslav Kalousek, leader des chrétiens-démocrates a, toutefois, tenu à préciser : « Celui qui quitterait la coalition, serait celui qui soutiendrait l'abrogation de la loi sur la lustration, car le Premier ministre a réalisé qu'une telle position et les accords avec les communistes ne font pas partie des tâches que lui ont confié les trois partis de la coalition. »

Dans un communiqué de presse, le Parti civique démocrate, principale formation de l'opposition de droite, affirme : « Nous considérons la loi sur la lustration, bien qu'imparfaite, comme l'un des grand symboles des changements advenus après novembre 1989. Les personnes qui aspirent à des fonctions dans l'appareil de l'Etat devront donc continuer à fournir un certificat attestant qu'elles n'étaient pas membres ou agents de la police d'Etat communiste ou haut fonctionnaire du parti communiste. »