La crise politique en Tchéquie au bord d'une solution ?

Mirek Topolanek, photo: CTK

Il semble qu'après plus d'un mois de crise politique dans laquelle la Tchéquie s'est retrouvée à la suite du match nul découlant des législatives, une solution pourrait pointer à l'horizon.

Lubomir Zaoralek,  photo: CTK
La Chambre des députés tchèques pourrait, peut-être, avoir enfin son président sept semaines après les élections législatives. Mercredi, la social-démocratie a présenté une nouvelle proposition pour débloquer la situation : si, lors de l'élection du président de la Chambre, c'est son candidat qui l'emporte, ce dernier, dans le cas d'un troisième tour pour la présentation d'un nouveau cabinet, ne chargerait de la formation du gouvernement que celui qui serait capable de prouver qu'il dispose de la majorité pour son futur cabinet. Le Parti civique démocrate et les leaders des autres partis du centre-droite, chrétiens-démocrates et Verts seraient favorables à une telle solution. Cette coalition ne présente pas de candidat pour l'élection à la présidence de la Chambre, (vendredi). Les sociaux-démocrates, attendent un plein soutien de leur candidat, Lubomir Zaoralek, de la part de la coalition, et le Premier ministre sortant, Jiri Paroubek ajoute :

Jiri Paroubek,  photo: CTK
« Si toutes les commissions de la Chambre des députés sont formées, selon les résultats des accords entre tous les partis représentés, la réunion constituante de la Chambre des députés peut être terminée et mon gouvernement peut présenter sa démission lundi. »

Le président de la Chambre des députés élu, la Tchéquie sortira donc de la crise et Mirek Topolanek, le chef du parti vainqueur des élections, l'ODS, pourra donc présenter son cabinet qui devra, lui-même, demander la confiance des députés. Tout n'est pas gagné, car Bohuslav Sobotka, vice-président de la social-démocratie, a déclaré après la réunion de la direction politique du parti, qu'il considérait le projet de coalition gouvernementale entre l'ODS, les chrétiens-démocrates et les Verts comme mort, en précisant :

Mirek Topolanek,  photo: CTK
« Ce gouvernement ne recevra pas notre soutien. S'il est nommé, il devra se soumettre au vote de confiance des députés dans les trente jours. La social-démocratie ne la lui accordera pas et ne permettra pas son existence. Le cabinet de Topolanek devra donc gagner la confiance des communistes. »

Que veulent donc les sociaux-démocrates ? Un gouvernement de technocrates soutenu par l'ODS et la social-démocratie, ou même en cas de compromis, un gouvernement minoritaire du Parti civique démocrate.