Karlovy Vary: la 49è édition du festival à mi-parcours

Mel Gibson, photo: ČTK

Le festival international du film de Karlovy Vary bat son plein en ce début de semaine. Mel Gibson pour Hollywood, Lech Walesa pour la Pologne ou encore Fanny Ardant pour la France : plusieurs invités de marque sont déjà arrivés dans la station thermale où des dizaines de milliers de festivaliers alternent entre projections et fêtes nocturnes. Au micro de Radio Prague, le directeur artistique du festival, Karel Och, a tenté de faire le bilan à mi-parcours de cette 49è édition qui prend fin samedi soir :

Mel Gibson,  photo: ČTK
« Tout se passe bien pour l’instant, on reçoit beaucoup de cinéastes très intéressants et il y a beaucoup de monde dans les salles. On en est déjà à 30% de plus d’abonnements vendus pour le festival par rapport à l’année dernière et quand les cinémas sont pleins on est vraiment très heureux. »

Comment est-ce que se fait le choix de la vedette invitée pour l’inauguration ?

« On a un groupe de vedettes, acteurs et réalisateurs, qu’on approche chaque année. Ils sont souvent très occupés donc il faut attendre le bon moment. Cette année Mel Gibson est venu pendant le tournage de son film. Il a pris l’avion et retourne directement sur le plateau, après avoir passé trois jours à Karlovy Vary à 15 000 kilomètres du tournage… »

Sans controverse ?

Photo: Kristýna Maková
« Sans controverse et avec beaucoup d’amour et d’intérêt de la part du public de Karlovy Vary. On a introduit une nouvelle chose, le talk-show télévisé en direct du présentateur Marek Eben avec Mel Gibson dans la grande salle du festival, avant la projection du film Apocalypto, c’était vraiment fantastique. »

Le festival de Karlovy Vary est réputé notamment pour sa section East of the West, qui n’est pas la compétition principale. Attirez-vous de plus en plus de monde sur ce créneau des films de pays d’Europe centrale et orientale (PECO) ?

« On essaie – ce n’est pas facile parce qu’il y a plusieurs festivals avec lesquels nous sommes en compétition pour ces films de jeunes réalisateurs de cette partie de l’Europe. On essaie de faire de cette section l’une des deux compétitions principales. Je pense qu’on réussit à mettre dans cette section une douzaine de films qui suscitent l’intérêt de la presse et des professionnels du secteur. On a un bon retour, il semble que cette année c’est bien parti. »

Quels sont les festivals avec lesquels vous êtes en compétition ?

Photo: Kristýna Maková
« Ce sont d’abord les festivals de San Sebastian et de Locarno, où il y a de plus en plus de films des PECO au programme. C’est une compétition saine basée sur des liens d’amitié et des discussions avec les directeurs de ces festivals sur certains films. Pour les producteurs cela signifie qu’il faut faire un choix pas facile entre un festival en juillet à Karlovy Vary ou en septembre ailleurs. »

Avez-vous déjà des idées pour la 50è édition du festival l’année prochaine ?

« On a commencé à travailler dessus il y a six mois déjà parce qu’il y a beaucoup d’attentes… On a l’intention d’introduire de nouvelles choses, de nouvelles activités donc on est déjà en train de plancher là-dessus depuis pas mal de temps.. »