Journée mondiale des réfugiés : manifestations sur l'esplanade de Letna

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La petite Sayaga et sa maman Elvira viennent de Kirghizistan et vivent, depuis un an, dans le camps de réfugiés de Sec, à une centaine de kilomètres de Prague. Elvira espère obtenir l'asile en République tchèque et y rester une fois pour toutes.

"Je veux que ma fille unique soit heureuse, qu'elle vive bien", explique-t-elle. Sayaga et Elvira sont venues à Prague, en compagnie d'autres demandeurs d'asile, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée ce lundi 20 juin sur l'esplanade de Letna. Des ateliers de danse, de fabrication de produits artisanaux, des expositions de photographies, un défilé de mode, des concerts et des débats... tout cela a été au menu de cette opération, mise en place par l'Organisation d'aide aux réfugiés. D'autres organisations et associations à but non lucratif ont également monté leur stands sur l'esplanade, par exemple une branche d'Amnesty International, spécialisée dans la problématique et représentée par Barbora Kraftova :

"Notre mission est d'informer le grand public sur la situation des réfugiés en République tchèque et dans le monde entier. Il ne faut pas que les gens aient peur d'eux. Nous voulons leur faire comprendre que ce sont aussi des gens normaux, comme nous, sauf qu'ils se sont retrouvés dans une situation difficile. Notre groupe s'est formé en octobre dernier, nous nous rencontrons une fois tous les quinze jours et organisons des campagnes d'information, nous avons lancé un site web et, actuellement, une pétition qui vise à améliorer les conditions de vie dans les camps de réfugiés."

L'action de l'organisation humanitaire Berkat est axée sur l'aide aux populations afghane et tchétchène : aux familles, aux enfants, aux étudiants. A Letna, Berkat a vendu chemises, nappes, sacs et d'autres produits encore, en provenance d'Afghanistan. Jana de l'équipe de Berkat explique :

"Nous vendons ici des produits traditionnels, fabriqués à la main par des femmes des villages afghans. L'argent de la vente leur est ensuite remis. Cela les aide beaucoup, car elles vivent dans des régions pauvres, où il y a peu de possibilités de travail."

En 2004, un peu plus de 5 400 personnes ont demandé l'asile en République tchèque. Les plus nombreux ont été les ressortissants de l'ex-URSS, notamment les Ukrainiens, suivis des originaires de Viêt-nam, de Chine et de Slovaquie.

Auteur: Magdalena Segertová
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