Jiří Dědeček chante le Grand Jacques

Jiri Dedecek, photo: Stepanka Budkova

Le 8 avril prochain, Jacques Brel aurait eu 80 ans. Son traducteur attitré en République tchèque, Jiří Dědeček interprètera plusieurs de ces chansons vendredi soir au café Potrva à Prague. L’occasion de s’entretenir avec lui...

Jiří Dědeček | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.
Jiří Dědeček, nous nous trouvons au Clementinum, au siège du Pen Club dont vous êtes le président. Vous avez un concert ce vendredi dans une petite salle du quartier de Prague 6, rappelez-nous à quelle occasion ce concert est donné...

« Ce concert est organisé par une amie chanteuse russe, Nathalie Kryzna. Elle va chanter Brel en français. C’est elle qui a eu l’idée d’organiser ce concert en l’honneur de Brel. Moi je suis invité. Je peux chanter Brel non seulement en français (avec un accent terrible, bien sûr !) mais j’ai en plus des traductions en tchèque. Je peux chanter ce que j’ai traduit pour le Théâtre national, pour le CD Brel il y a 4 ans, je peux enrichir la soirée où Nathalie chante en français. »

Il faut aussi rappeler que le 8 avril ce sera le 80e anniversaire de la naissance de Jacques Brel. Savez-vous déjà quelles chansons vous allez interpréter vendredi ?

« Ma collègue chante toujours les chansons les plus connues comme la Chanson des vieux amants, Ne me quitte pas... Moi j’ai par contre choisi des chansons moins connues comme par exemple Le fou du roi, ou la Prière païenne qui est absolument inconnue. Quand je la chante quelque part les gens me demandent : c’est vraiment Brel, vous êtes sûr ? Moi je suis sûr, car j’ai le coffret des chansons de Brel. L’enregistrement est très mauvais ce qui m’a surpris car aujourd’hui on peut nettoyer numériquement toutes sortes d’enregistrements. Il paraît que Brel n’aimait pas cette chanson. Elle est un peu négligée dans son répertoire. C’est pour cela que je l’ai choisie. Pour beaucoup d’amateurs de Brel, c’est une découverte quand je chante ses chansons inconnues. Et puis je vais peut-être aussi chanter les miennes, les chansons tchèques que j’ai écrites à Dijon et que j’ai traduites avec mes amis français. »

Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans une prochaine rubrique culturelle.