Ivan Hašek : « Ce qu’il faut d’abord changer, c’est les résultats »

Ivan Hašek, photo: CTK

Un peu plus de cinq mois après la défaite lourde de conséquences essuyée à Prague (1-2), la République tchèque retrouve enfin la Slovaquie, samedi, à Bratislava, dans un match sans doute décisif dans la course à la qualification pour la Coupe du monde 2010. Avant ce derby tant attendu de chaque côté de la frontière, les deux camps sont bien conscients des enjeux : tandis qu’une nouvelle défaite éliminerait pratiquement les Tchèques, une victoire rapprocherait, elle, grandement les Slovaques de l’Afrique du Sud.

Ivan Hašek,  photo: CTK
Un stade comble, une ambiance de jeu, la perspective pour la Slovaquie de faire un grand pas vers la première qualification de son histoire pour la phase finale d’un grand championnat, le risque d’une élimination prématurée pour une République tchèque considérée comme favorite de son groupe au début des éliminatoires et la volonté, toujours côté tchèque, de prendre une revanche sur le voisin slovaque après l’humiliation subie à domicile le 1er avril dernier : avant le coup d’envoi, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce Slovaquie – République tchèque un grand match. Un match où, comme souvent à ce stade de la compétition, seul le résultat final importera. Mais là où les Slovaques, pour l’heure confortables leaders du groupe 3 avec notamment sept points d’avance sur leur adversaire du jour, peuvent encore se permettre un faux-pas, les Tchèques, avec déjà deux défaites et deux matchs nuls au compteur, n’ont, eux, déjà plus le droit à l’erreur. Pour les joueurs du nouveau sélectionneur Ivan Hašek, il s’agira de gagner à tout prix pour conserver un réel espoir de qualification.

L’arrivée d’Ivan Hašek, justement, a été le plus grand changement opéré au sein de la sélection tchèque après la défaite contre la Slovaquie. Elu président de la fédération nationale en juin, l’ancien entraîneur de Strasbourg et de Saint-Étienne s’est lui-même confié la direction de la Reprezentace. Une solution inhabituelle prise dans l’urgence qui témoigne de la gravité de la situation. Mais comme l’a confié en français Ivan Hašek au micro de Radio Prague en début de semaine, le changement au poste de sélectionneur n’est pas le seul qu’il convient d’opérer si la République tchèque entend battre la Slovaquie dans un premier temps, puis remporter ses trois derniers matchs de qualification :

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« Ce qu’il faut d’abord changer, c’est surtout les résultats ! Mais aussi l’ambiance. Ce qui est important, c’est que tous les joueurs présents aient envie de se battre et qu’ils soient motivés par le même objectif. On a raté le premier match contre la Slovaquie, on est mal classés, il faut donc absolument gagner. On sait très bien ce qui est en jeu : il y a une Coupe du monde à laquelle on a envie de participer tout simplement parce que c’est quelque chose de fabuleux dans une carrière. »

« Malgré ça, je pense que la pression est sur les deux équipes. Même s’ils perdent, les Slovaques garderont une chance de se qualifier. Mais ce ne sera plus la même chose, ils auront laissé filer une belle opportunité. Je pense que le plus important sera la forme du moment des deux équipes samedi soir. »

Parallèlement à ce Slovaquie – République tchèque capital, un autre match important du groupe 3 se tiendra quelques centaines de kilomètres plus au nord, à Chorzów. Il mettra aux prises la Pologne, elle aussi en mauvaise posture avec seulement dix points en six matchs, à l’Irlande du Nord, deuxième juste derrière la Slovaquie.