Il aura fallu six jours au Slovène Martin Strel pour descendre la Vltava à la nage

Martin Strel
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364 kilomètres entre Ceské Budejovice, en Bohême du Sud, et Melnik, en Bohême centrale. C'est la distance qu'a parcourue, entre vendredi dernier et jeudi, jour de l'arrivée, le célèbre nageur slovène sur longues distances Martin Strel pour descendre la Vltava, principale rivière de la République tchèque.

Martin Strel
Mercredi, alors que le cours de la rivière lui proposait un passage obligatoire par Prague, ce spécialiste des marathons à la nage, a été accueilli par le maire de la ville, Pavél Bém. Ce dernier, palmes au pied, s'est symboliquement jetté à l'eau pour accompagner Martin Strel sur le dernier kilomètre et demi le séparant du pont Charles.

« La Vltava est une rivière magnifique. J'ai été surpris de découvrir combien elle était propre. J'ai entendu beaucoup d'histoires à son sujet et c'est magnifique de pouvoir enfin la voir. A certains endroits, ce n'est même plus une rivière, mais un grand lac », a déclaré à sa sortie de l'eau le héros du jour qui affirme, par ailleurs, avoir choisi la Vltava en raison de la composition de Bedrich Smetana. « Je suis aussi musicien et en chemin, je me rappelle différents passages de l'oeuvre », assure-t-il, radieux.

Martin Strel et Pavel Bem
Si la descente de celle que l'on appelle aussi Moldau en allemand est incontestablement une performance physique de choix, à raison de douze heures de nage en moyenne par jour, elle n'en reste pourtant pas moins une affaire presque courante pour Strel. Il y quelques années de cela, le Slovène, qui a également traversé le canal de la Manche ou le fleuve chinois Yangzi Jiang, avait, en effet, établi deux records du monde de natation sur longue distance en remontant le Mississipi sur près de 4000 kilomètres ou encore le Danube sur 500 kilomètres en moins de trois jours et demi sans s'arrêter ni dormir.

« Mon objectif, à travers cette entreprise, est non seulement d'apporter ma contribution à l'amitié tchéco-slovène, mais aussi de prévenir des problèmes en matière d'environnement et de propager la paix et l'amitié entre les peuples », a expliqué celui qui, en 2002, fut déclaré « citoyen du monde » par le secrétaire général de l'ONU de l'époque, Kofi Annan.