Halte aux abattages dans les forêts de la Sumava

Sumava

La longue dispute entre les militants écologistes tchèques et la direction du Parc national de la Sumava, en Bohême du sud, semble terminée.

Sumava
Jusqu'à présent, on avait la tendance à abattre les arbres atteints par le dryocoetès, insecte forestier considéré comme très dangereux pour les forêts. Les écologistes affirmaient, cependant, que dans le Parc national de la Sumava, qui est une réserve naturelle hautement protégée, on ne devrait pas abattre les arbres malades, mais les laisser à leur sort, car une nouvelle forêt vierge finirait par pousser, après quelque temps, sur les troncs pourris. Ils avaient beau répéter que cette conception de la protection de la forêt avait été déjà mise en pratique dans les régions limitrophes de la Bavière où les interventions de l'homme dans les zones protégées avaient été complètement interdites. Ils se heurtaient toujours à l'incompréhension des autorités locales et même du ministère de l'Environnement qui, sous le ministre Milos Kuzvart, donnait régulièrement des autorisations à l'abattage des arbres malades dans ces zones.

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Aujourd'hui, on assiste à un véritable tournant dans cette problématique. La nouvelle direction du Parc national de la Sumava, avec l'assistance du ministère de l'Environnement, suivront désormais l'exemple bavarois et chercheront, eux aussi, a minimiser les interventions de l'homme dans la vie de la forêt vierge. Les écologistes jubilent et organisent, ces jours-ci, une marche à travers les Parcs nationaux de la Sumava et de la Forêt bavaroise pour permettre aux intéressés de comparer l'état des forêts dans les parties tchèque et allemande de cette région. Le militant écologiste, Jaromir Blaha, du mouvement Duha (Arc-en-ciel) explique: "Les gens verront les forêts attaquées par le dryocoetès où l'on n'intervenait pas, et que l'on laissait à leur évolution naturelle, mais aussi la partie tchèque de la Sumava où, dans le passé, on intervenait avec des scies à moteur, où l'on procédait aux abattages et où, aujourd'hui encore, on voit de vastes espaces dénudés."