George Bush se rendra à Prague, les opposants au radar se mobilisent

George W. Bush, photo: CTK

C'est désormais officiel : le président américain George W. Bush se rendra en République tchèque. L'objectif phare de sa visite éclair, prévue pour le 4 ou 5 juin et effectuée en marge du sommet du G8 à Heiligendamm, en Allemagne, sera de favoriser le projet d'installation d'un radar dans le pays, dans le cadre du déploiement du bouclier américain de défense antimissile.

George W. Bush,  photo: CTK
Ce sera le quatrième séjour d'un chef de la Maison Blanche en République tchèque depuis la chute du régime communiste. Rappelons qu'en 1990, Prague avait accueilli la visite de George Bush senior. Quatre ans plus tard avait eu lieu le séjour mémorable de Bill Clinton dans la capitale, lors duquel on a vu le président américain jouer au saxo dans le club de jazz Reduta, sous les oreilles attentives de son homologue de l'époque, Vaclav Havel.

George Bush junior, quant à lui, a fait escale à Prague en février 2002, dans le cadre du sommet de l'OTAN. Cette fois-ci, sa visite devrait prendre une toute autre ampleur. Un entretien bilatéral entre les présidents tchèque et américain, dont les rencontres n'ont jusqu'à présent été que sporadiques, figure en effet au coeur de celle-ci. De passage à Prague (et quelques jours plus tard en Pologne), George Bush s'efforcera de donner du poids à ce qui est présenté comme « le plus important projet tchéco-américain actuel », à savoir l'implantation d'un radar dans l'espace militaire de Brdy, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Prague. Un scénario officiellement soutenu par le gouvernement tchèque, mais qui est loin de faire l'unanimité à travers tous les clivages politiques et au sein de la société. Ainsi, G. Bush se risquera dans la capitale tchèque, étant donné que les opposants farouches à l'installation du bouclier de défense antimissile de l'initiative publique « Ne zakladnam » (Non aux bases militaires) préparent, à l'occasion de sa venue, des protestations dans les rues.

Karel Schwarzenberg et Condoleezza Rice,  photo: CTK
Une éventuelle abolition des visas américains pour les citoyens tchèques pourrait également être abordée par le président Bush. D'après les dernières informations de la part de l'administration américaine, la décision de supprimer les visas pourrait être adoptée, par le Congrès, cette année. Tous ces sujets et d'autres encore, à savoir le soutien tchèque à l'opposition cubaine et la prochaine présence des militaires tchèques en Afghanistan, ont également été au menu de la récente rencontre, à Washington, entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Karel Schwarzenberg et Condoleezza Rice.