Foot: Liverpool champion d'Europe, Smicer et Baros « Reds » de bonheur

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A l'issue d'une finale bouleversante, le FC Liverpool a gagné, mercredi soir, à Istanbul, la cinquième Ligue des champions de son histoire en battant le Milan AC (3-3, 3-2 t.a.b). Deux joueurs tchèques, Milan Baros et surtout Vladimir Smicer, auteur d'un but et du tir au but décisif, ont activement participé au sacre et au retour au sommet du légendaire club anglais. Par la même occasion, les deux internationaux sont devenus les premiers footballeurs tchèques à remporter le plus prestigieux des trophées européens de clubs.

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Vingt ans presque jour pour jour après la tragédie du Heysel, bain de sang dont les hooligans d'Outre-Manche avaient été les principaux responsables, le football ne pouvait sans doute pas s'offrir plus beau cadeau que cette finale d'anthologie couronnée par la victoire des Reds de Liverpool. Pour les amateurs tchèques de ballon rond, ce succès a une saveur d'autant plus exquise qu'il a été marqué d'une première historique. Depuis la création de la Coupe d'Europe des clubs champions, ancêtre de l'actuelle Ligue des champions, voilà cinquante ans, aucun footballeur tchèque avant Milan Baros et Vladimir Smicer n'avait en effet levé la coupe aux grandes oreilles, ni même participé à une finale.

Milan Baros,  photo: CTK
Mais si le meilleur buteur du dernier Euro portugais et l'ancien milieu de terrain lensois ont finalement vécu la même joie intense, ils auront toutefois connu des fortunes diverses au cours de cette soirée inoubliable. Tandis que Milan Baros, méritant mais isolé à la pointe de l'attaque pendant l'essentiel de la rencontre, a eu bien du mal à faire valoir sa vitesse et sa puissance au coeur de la défense milanaise, Vladimir Smicer s'est, lui, transformé en un héros inattendu. Gravement blessé, longtemps convalescent puis remplaçant pendant la majeure partie de la saison, l'ex Sang et Or est entré en jeu à la surprise générale dès la 23e minute. Il a même été l'un des grands artisans de l'incroyable retour de son équipe en inscrivant tout d'abord un but d'une jolie frappe croisée à ras de terre en deuxième mi-temps, puis en ne tremblant pas au moment de la fatidique séance de tirs au but. Pour son dernier match sous le maillot rouge du club de la Mersey et avant peut-être un retour en France, Vladimir Smicer ne pouvait donc rêver de plus beaux adieux :

Vladimir Smicer,  photo: CTK
« Je me sentais très bien ces derniers temps et j'étais donc très déçu de ne pas jouer plus. Je ne veux pas me vanter, mais je faisais de bonnes choses à l'entraînement. Je pensais que l'entraîneur me ferait un peu plus confiance parce que pendant un mois et demi l'équipe a joué la Ligue des champions la semaine et le championnat le week-end. Mais bon, je suis resté à cirer le banc pendant la plupart des matches et je ne croyais donc pas beaucoup en mes chances de jouer cette finale. J'ai donc été surpris quand le coach a fait appel à moi aussi tôt dans la partie. Mais cette chance offerte m'a donné envie de prouver ce que je valais aux supporters et que je n'étais pas fini. Finalement, je suis heureux de marquer. Ensuite, avant le tir au but, le coach m'a demandé si je voulais y aller et comme je me sentais en confiance, je n'ai pas hésité. Je n'avais rien à perdre, je savais que c'était mon dernier match avec Liverpool et que je ne rejouerai sans doute plus jamais d'autre finale de Ligue des champions. »