En "folklorique" tout le monde se comprend

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La danse, la musique et les couleurs éclatantes de riches costumes folkloriques ont déferlé, vendredi et samedi derniers, sur le centre de Prague. Le festival Danse2005Prague a réuni dans la capitale dix-neuf ensembles folkloriques venus de toute l'Europe et du Canada. Vaclav Richter s'est joint au défilé de danseurs qui traversait le centre historique en direction de la place de la Vieille Ville où se sont tenus la majorité des spectacles.

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Jeunes ou moins jeunes, ils ont tous la même passion, le folklore, et ils savent la partager avec les autres. Leur défilé a été salué par les applaudissements des passants, des touristes se laissaient entraîner par le flot de couleurs et même des gens respectables sur les trottoirs esquissaient des mouvements de danse. Dans cette foule bariolée, j'ai rencontré, entre autres, Delphine Bonnet, animatrice de l'ensemble Cabeolum'folk, de Chabeuil en France. Comme j'ai beaucoup admiré les costumes des danseurs, elle m'a donné une explication:

"Ce sont des costumes qui étaient portés entre 1820 et 1850 dans notre région, le Dauphiné, située entre Lyon et Marseille, qui comprend trois départements, la Drôme, les Hautes-Alpes et l'Isère. Le folklore de notre pays, ce sont des danses très traditionnelles qui s'appellent le rigodon. A l'époque, chaque village avait son propre rigodon. Donc, on fait beaucoup de rigodons. "

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Y a-t-il beaucoup de tempérament dans votre danse et votre musique?

"Oui, il y a beaucoup de tempérament et les garçons sont très explosifs, ils poussent des cris, hou, hou, hou, qui sont les cris traditionnels du Dauphiné. On a donc des partenaires qui sont assez coquins dans les danses et cela amuse beaucoup le public. Nous nous présentons très régulièrement en France, nous faisons une vingtaine de sorties par an dans notre région et partout en France. Nous essayons aussi de sortir une fois par an de notre pays et, cette année, c'est donc la République tchèque. Nous sommes allés aussi en Angleterre, en Italie, en Bulgarie, en Slovaquie, en Allemagne et il y a certainement encore d'autres pays qui ne me viennent pas à l'esprit..."

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L'ensemble Canteclaer est venu de Zwevegen en Belgique. Il existe depuis 26 ans mais la tradition des ensembles folkloriques dans cette région est beaucoup plus longue. Le chef de l'ensemble, Theo Smet, a présenté le folklore de son pays :

"Il y a des danses folkloriques flamandes qui datent de 1850 mais aussi des danses récentes. On crée encore des danses qu'on présente au public. Ce sont des danses aux figures assez compliquées, donc il faut connaître tout cela. Par contre, il y a aussi des danses assez simples que tout le monde peut danser."

Vous vous trouvez maintenant à Prague, est-ce que vous connaissez aussi un peu le folklore tchèque?

"On a déjà vu beaucoup de groupes tchèques. Il y en a à tous les festivals et on aime beaucoup. Et on aime aussi les Tchèques qui sont des gens très aimables et hospitaliers."

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Y a-t-il une grande différence entre les folklores flamand et tchèque?

"Je crois que oui. Chaque région a ses traditions et il y a bien sûr des différences. Mais quand il y a de la musique et des danses, tout le monde se comprend. Bien sûr, il y a des langues différentes, mais en "folklorique" tout le monde se comprend. Nous, on danse avec les Tchèques, les Tchèques avec nous, on danse avec les Français, avec les Hollandais ... Tout le monde danse avec tout le monde. C'est ce qui est le plus important et le plus aimable dans le folklore."