Du pain sur la planche en perspective pour le nouveau Président de l'Assemblée générale de l'ONU

Jan Kavan, photo: CTK

Ce 8 juillet, à New York, l'élection de Jan Kavan au poste de Président de la 57ème Assemblée générale de l'ONU s'est, comme prévu, transformée en simple formalité. Une fonction et une mission prestigieuses pour la République tchèque que Guillaume Narguet se propose de vous présenter succinctement.

Jan Kavan,  photo: CTK
Jan Kavan a donc été élu Président de l'Assemblée générale de l'ONU deux mois avant que celle-ci n'ouvre, le 10 septembre, sa nouvelle session. Candidat unique, le ministre sortant tchèque des Affaires étrangères a, lors du vote, bénéficié du soutien de l'ensemble des différentes régions dans lesquelles sont regroupés les 190 pays membres de l'Assemblée, y compris de celles représentant le monde arabe. Un soutien qui, à l'origine, ne coulait pas de source si l'on se souvient des récentes déclarations sévères de l'ancien Premier ministre Milos Zeman à l'encontre des Palestiniens et de leur chef Yasser Arafat. Mais ce lundi, durant son court discours de remerciement, Jan Kavan, ancien dissident, qui s'est énergiquement opposé au régime communiste et s'appliquait, en exil, à rendre public les cas de violation des droits de l'homme, a clairement réaffirmé ses intentions. Tout d'abord celle de tout mettre en oeuvre pour que pendant la durée de son mandat, la déclaration du millénaire de l'Assemblée générale de l'ONU soit le plus fidèlement respectée. Une attention toute particulière sera portée sur les rôles traditionnels de l'ONU, à savoir le maintien de la paix et de la sécurité, la prévention des conflits et aussi la lutte contre le terrorisme international et ce, notamment dans les régions des Moyen et Proche-Orient.

Plus tard, il a également ajouté qu'il s'efforcerait de continuer dans l'effort de réforme de l'ONU entreprise depuis maintenant dix ans. Celle-ci concerne essentiellement le Conseil de sécurité, dont la composition, selon le député tchèque, répond davantage aux critères de 1945 qu'à ceux du monde contemporain. La réforme consisterait en un élargissement du Conseil de sécurité à des puissances régionales dont le nombre et le statut reste toutefois encore à définir.

Mais en attendant septembre et la mise en route de ces dossiers, Jan Kavan est revenu à Prague où d'autres travaux l'attendront également très prochainement à la Chambre des députés. Pour lui, les innombrables aller-retours entre Prague et New York ne font que commencer...