Diminuer les enseignants pour augmenter les salaires...
Madame la nouvelle ministre de l'Enseignement, Petra Buzkova, la plus populaire des politiciens tchèques aux dernières législatives, va-t-elle conserver encore longtemps sa popularité ? Placée devant la nécessité d'augmenter le salaire des enseignants, elle projette d'en licencier une partie pour en augmenter l'autre.
A première vue, l'effectif des élèves aussi bien que la qualification des enseignants appellent une telle compression de personnel, fatalement sélective et donc une purge. La preuve, pourrait-on dire, lors des trois dernières années, les seules écoles primaires ont perdu en Tchéquie pas moins de 50.000 élèves tandis qu'à peine 100 enseignants ont quitté la profession. Les perspectives ne sont pas réjouissantes non plus. D'ici à l'an 2010, au moins 1000 écoles disparaîtraient. Même si les établissements ont jusqu'à présent fait des économies de bout de chandelles en recrutant des enseignants non spécialisés et donc moins coûteux, il ne suffit pas de supprimer les enseignants non qualifiés pour gagner la partie.
Outre des communes qui tiennent à leurs écoles pour des raisons affectives et représentatives, même si elles coûtent à quelques unes le cinquième du budget, il y a des objections d'ordre pratique. Selon le gouverneur du Plateau tchéco-moraves, Frantisek Dohnal, les établissements secondaires de sa région ont perdu cette année 1700 élèves au secondaire, soit l'équivalent de trois voire quatre écoles ; mais, dans la pratique, cela ne représenterait qu'une moyenne de trois élèves par classe. Au lieu de 25 élèves, 22 seulement.
Pour le moment, c'est la grande expectative dans les établissements.