Des chants sacrés tchèques interprétés par l'ensemble français Discantus

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Le festival international de musique sacrée, Les festivités de la Saint-Venceslas, se déroule jusqu'au 28 septembre à Prague. Dans son cadre, l'ensemble de voix de femmes a cappella Discantus a donné un concert dans le couvent St-Georges, au Château de Prague, avec, à l'affiche, des musiques sacrées latines de la Bohême médiévale. Vaclav Richter s'est entretenu avec le chef de cet ensemble français de renom, Brigitte Lesne.

« Nous avons travaillé dans trois principales bibliothèques ici, au Musée national, à la bibliothèque de l'université et dans les archives du Château. A la demande de l'Institut français de Prague, nous avions commencé cette recherche à Paris, avec les catalogues qui répertorient les sources tchèques. J'avais repéré beaucoup de manuscrits intéressant, même trop, donc il a fallu faire un choix. J'ai travaillé, comme toujours, avec la musicologue Marie-Noëlle Colette. Nous sommes donc venues quatre jours travailler dans ces bibliothèques, nous avons noté de la musique nous-mêmes, puis nous avons commandé des photocopies et des micro-films, pour pouvoir ensuite travailler à Paris. »

Nous sommes dans le couvent des bénédictines, est-ce que cette musique avait été jouée ici, à cet endroit ?

«Oui, tout le premier tiers du concert était consacré à des pièces exclusivement choisies parmi le répertoire de manuscrits du couvent Saint-Georges, où étaient donc les moniales bénédictines. (...) Notre programme est essentiellement vocal, mais nous y associons désormais assez souvent aussi un carillon de cloches, parce que cet instrument est très abondamment représenté dans l'iconographie médiévale. La cloche était toujours associée aux chants sacrés.»