Cinquième jour des inondations : le pire semble être passé, y compris en Bohême du Nord

Photo: CTK

Même si la situation reste encore très critique notamment dans le nord de la Bohême, la décrue est entamée un peu partout dans le pays. L’Elbe a atteint son point culminant jeudi matin et c’est désormais un peu plus encore vers le nord, vers Dresde, en Allemagne, que les yeux se tournent. Dans de nombreux endroits, l’heure est déjà venue de faire le décompte des dégâts, dont le montant, selon les premières estimations, pourrait grimper jusqu’à 800 millions d’euros.

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Depuis ce jeudi, la Bohême du Nord a sans doute le pire derrière elle. A Ústí nad Labem, l’Elbe a atteint son niveau maximal à près de onze mètres jeudi matin. Depuis, la décrue a lentement commencé, l’eau de la rivière étant déjà descendue d’une dizaine de centimètres. La situation évolue sensiblement de la même façon dans les autres régions.

Au total, selon les pompiers, 700 communes du pays ont été touchées par les inondations, tandis qu’environ 19 000 personnes, dont plus de 10 000 rien que dans les environs d’Ústí nad Labem, ont été évacuées. Même si certaines commencent à rentrer chez elles, de nombreuses localités restent sans gaz et électricité, voire sans eau potable.

Dans l’ensemble cependant, les choses reviennent peu à peu à la normale. C’est le cas notamment à Prague, où la Vltava, la rivière qui traverse la capitale, poursuit lentement mais sûrement sa décrue. Fermées depuis lundi, de nouvelles stations de métro ont ainsi été rouvertes ce jeudi, comme cela avait déjà été le cas mercredi. Le directeur général de la société des transports en commun (DPP), Milan Křístek, a précisé que le métro pourrait de nouveau fonctionner normalement d’ici à lundi, même si quelques stations posent encore quelque peu problème :

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« Il y a encore des infiltrations à Holešovice. Elles ne sont ni très importantes, ni très graves, le problème est plutôt qu’il y a de l’eau qui coule sur les câbles électriques, ce qui peut entraîner des courts-circuits. Pour les profanes, je comparerais cette situation à un robinet qui fuit et goutte. Dès que nous aurons réglé ce problème, nous pourrons rouvrir les stations en question. Ce n’est même pas une question de sécurité, car c’est un cas de figure relativement courant. Très peu de gens savent qu’il y a régulièrement de l’eau dans le métro. Cela n’a donc rien d’exceptionnel pour nous. Selon l’évolution de la météo, dès que le débit de la Vltava sera repassé en dessous des 1 500 m3/seconde et si le niveau de la rivière continue à baisser, nous serons en mesure d’enlever en une petite dizaine d’heures toutes les protections anti-inondations qui protègent les stations encore fermées actuellement. »

Par ailleurs, les neuf barrages se trouvant sur la Vltava, système hydraulique appelé « cascades de la Vltava », ont été partiellement vidés afin non seulement de contrôler le débit et le niveau, mais aussi de faire face en cas d’urgence à de nouvelles précipitations intenses semblables à celles de la fin de la semaine dernière. Toutefois, même si le soleil n’a encore fait qu’un timide retour, personne en République tchèque n’espère que cela soit encore nécessaire dans les semaines et mois à venir.