Cech héros des Tchèques

Radost našich juniorů z vítězství v Basileji, Foto: ČTK

A Bâle, en Suisse, les footballeurs espoirs tchèques sont devenus champions d'Europe. En finale, au bout de l'ennui, ils ont battu la France à l'issue de la séance des tirs au but. Guillaume Narguet est parvenu à garder un 'il attentif jusqu'au bout.

Photo: CTK
Le gardien de but de la sélection tchèque, héros du match, n'a sans doute jamais aussi bien porté son nom. De fait, Petr Cech, en français, signifie "Tchèque". En sauvant son camp à plusieurs reprises, puis en détournant deux tirs au but, il a permis à une génération au talent prometteur de rentrer par la grande porte dans le palmarès du football de la jeune République tchèque. L'octroi de ce titre de champions d'Europe espoirs constitue en effet le deuxième plus grand succès tchèque sur la scène internationale après le titre de vice-champions d'Europe acquis par la célèbre équipe seniors des Poborsky, Nedved et Cie en 1996 en Angleterre.

Photo: CTK
Mais ce n'est qu'au terme d'un match nul et vierge que les lionceaux tchèques sont venus à bout des coquelets français. Car si, en début de partie, seuls le talent et les parades réflexes de Cech permirent à ses coéquipiers de garder la tête hors de l'eau, les débats s'engagèrent ensuite dans une suite d'une rare indigence créatrice et émotionnelle. Le spectateur neutre n'aura assurément pas pu s'empêcher de piquer un petit roupillon. Face à un bloc tchèque compact, tactiquement bien en place, efficacement regroupé dans sa moitié de terrain et s'efforçant de procéder par contre-attaques, les Français auront principalement fait preuve d'un manque cruel et fatal d'imagination et de précision dans leur expression offensive. Puis, péchant par attentisme, les Bleuets virent le temps réglementaire s'écouler sans parvenir à forcer la décision. La prolongation, malgré la règle du but en or, n'apporta rien qui vaille. Les deux équipes s'en remirent donc au jugement dernier, à l'aléatoire séance des tirs au but, et abandonnèrent leur sort aux dieux du football. Alea jacta est, advienne que pourra, décidèrent ceux-ci et Petr Cech, le portier tchèque, se chargea du reste...