Rencontre aujourd’hui avec une Française, installée à Prague depuis huit ans : Jeanne Pommeau qui travaille aux Archives nationales du film à Prague, dans la section restauration. Elle évoque son métier et la vocation de l’institution pour laquelle elle travaille... Mais avant cela, elle est revenue sur son parcours :
Photo: NFA « J’ai d’abord fait un séjour Erasmus ici. Je faisais un master à
l’Université de Saint-Denis. Ici, j’ai fait un stage aux Archives du
film. Et j’ai voulu rester, donc j’ai postulé pour un travail de
restauration. »
Votre formation, c’est la restauration à l’origine ?
« C’est en effet un master de restauration, programmation, de valorisation deu patrimoine cinématographique. »
Photo: NFA
Vous avez donc appris le tchèque puisque vous êtes ici depuis huit
ans...
« Evidemment, je parle tchèque toute la journée, au niveau du travail je suis obligée. J’avais un peu appris avant de partir en Erasmus, et puis sur le tas, beaucoup. Je l’utilise beaucoup au travail puisque je suis obligée d’écrire des résumés de films donc j’apprends tous les jours. »
On se trouve donc aux Archives nationales du film. C’est un bâtiment qui se trouve à Žižkov. Ce sont des archives qui sont malgré tout disséminées un peu partout dans Prague, est-ce que vous pourriez-nous dire où se trouvent tous les bâtiments ?
Archives nationales du film à Žižkov, photo: NFA « Oui, c’est disséminé dans Prague et aux alentours de Prague. Dans
la capitale, nous avons le cinéma Ponrepo, dans la rue Bartolomějská.
Dans les bâtiments se trouvent aussi la bibliothèque, le département
économique et l’édition et la théorie du film. Ici, on est dans la rue
Malešická, à Žižkov, où se trouvent le directeur, une partie du
département technique et le département des historiens où je suis.
Ensuite nous avons deux dépôts en dehors de Prague : un dépôt avec des
films nitrates et un dépôt de films dits de ‘sécurité’, donc en
polyestère et en acétate. »
Le cinéma Ponrepo
J’aimerais revenir sur Ponrepo, le cinéma de la rue Bartolomějská...
C’est évidemment un lieu extraordinaire pour les cinéphiles car tous
les jours, toutes les semaines, il propose toute une programmation de films
qui sinon ne passent jamais dans les salles grand public. Il suffit de
regarder pour le mois de janvier où il passait notamment le Jeanne d’Arc
de Dreyer... Il propose aussi des séminaires : on peut s’abonner et
assister à des projections les mardi après-midi, puis écouter un
spécialiste parler du film...
« Oui, ça fait environ trois, quatre ans qu’on fait cela. C’est un
cours d’histoire du cinéma. C’est toute l’année scolaire car au
départ c’était prévu pour les lycéens, puis nous avons décidé
d’ouvrir les portes à tous ceux qui voulaient venir. On montre des films
importants de l’histoire du cinéma avec un commentaire d’un historien,
qui s’occupe de cette collection dans notre département. Evidemment,
c’est en tchèque, donc pas forcément accessible aux non-tchécophones.
Mais je pense que c’est une chose importante des Archives vers le public. »
Retrouvez l’intégralité de cet entretien avec Jeanne Pommeau, dimanche, dans Culture sans frontières.
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