Accord de principe tchèque et polonais avec l'implantation d'une base anti-missiles américaine en Europe centrale

Les Premiers ministres tchèque et polonais Mirek Topolanek et Jaroslaw Kaczynski, photo: CTK

A Varsovie, les Premiers ministres tchèque et polonais, Mirek Topolanek et Jaroslaw Kaczynski, ont déclaré que leurs pays répondraient positivement à la demande des Etats-Unis concernant l'implantation d'une base anti-missiles sur leurs territoires. La base anti-missiles devrait être édifiée en Pologne, la station radar en Tchéquie. Mirek Topolanek a déclaré que l'implantation de cette base en Pologne et en Tchéquie était dans l'intérêt des deux pays, et il a encore précisé :

Les Premiers ministres tchèque et polonais Mirek Topolanek et Jaroslaw Kaczynski,  photo: CTK
« Nous avons examiné en détails la procédure à suivre lors des négociations sur cette base, la position adoptée par la Fédération russe, la position de l'OTAN. Nous pensons qu'il est dans l'intérêt commun de négocier les meilleures conditions possibles pour la construction de la base anti-missiles sur nos territoires. »

Le Premier ministre tchèque a réfuté les affirmations du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, selon lequel les Etats-Unis, lors des négociations sur la base anti-missiles, ne tiendraient pas compte de l'Alliance de l'Atlantique Nord et de la Russie.

« Il serait naïf de croire que les Etats-Unis n'aient pas consulté l'implantation d'une base anti-missiles en Pologne et en Tchéquie avec la Fédération russe. Pour nos deux pays, pourtant, cela demande une plus ample communication avec la Fédération russe, avec l'Allemagne et la France, avec l'OTAN, mais aussi avec l'opinion publique de nos propres pays. »

Nikolaï Solovcov,  photo: CTK
Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, reste très réservé à l'égard des déclarations du commandant des unités de lance-missiles de l'Armée russe, Nikolaï Solovcov, selon lequel la Tchéquie et la Pologne deviendraient une cible des missiles russes, dans le cas de la construction de la base américaine. Le chef de la diplomatie tchèque ne mâche pas ses mots :

« Si quelqu'un me crie desssus à travers la clôture de son jardin, pour moi ce n'est pas une invitation au dialogue. Nous allons convoquer l'ambassadeur de la Fédération russe pour qu'il nous explique la position de la Russie, mais personnellement, je ne compte pas m'exprimer sur les déclarations de généraux. »

De toute manière, après la rencontre des Premiers ministres tchèque et polonais à Varsovie, il est pratiquement certain que le feu vert sera donné au commencement des négociations avec la partie américaine.