A Dijon, le handballeur Jan Sobol rêve de boucler la boucle en apothéose

Jan Sobol, phoot: Granada, CC BY-SA 4.0

Si leur club de football, avant-dernier à deux journées de la fin du championnat, devait être relégué en Ligue 2, les amateurs de sport à Dijon pourraient se consoler avec l’ascension de leurs handballeurs en Starligue, le championnat d’élite français. Ce week-end, le Dijon Handball Métropole disputera en effet les demi-finales des Finales de Proligue, l’équivalent de la deuxième division. Et pour clore sa saison en beauté, le club bourguignon pourra compter sur les services de Jan Sobol. Ancien triple champion de France avec Montpellier, l’expérimenté joueur tchèque entend bien aider le deuxième club français dont il porte le maillot, à remplir son objectif. Entre deux entraînements avant ce grand rendez-vous, Jan Sobol s’est confié au micro de Radio Prague :

Jan Sobol,  phoot: Granada,  CC BY-SA 4.0
« J’arrive au terme de ma deuxième saison à Dijon. J’y suis arrivé le 1er juillet 2017 et j’ai encore un an de contrat. Je joue au poste d’ailier droit et le fait d’évoluer en équipe nationale tchèque (103 sélections) m’a permis de découvrir déjà pas mal de pays. »

Et avant Dijon, c’est à Montpellier que vous avez joué, où vous avez remporté de nombreux titres (doublés coupe de France-championnat en 2008, 2009 et 2010, et deux coupes de la Ligue en 2008 et 2010) ?

« C’est tout à fait ça, cela remonte au début de ma carrière. Pour moi, venir en France était un peu un rêve qui se réalisait. J’ai passé trois magnifiques saisons à Montpellier. Non seulement c’est une très belle ville, où la vie est très agréable, mais le club a aussi une histoire et un super public. »

Comment va la vie maintenant à Dijon ?

« A mon âge (il aura 35 ans le 22 mai), c’est la dernière destination de ma carrière. Après sept années passées à Prešov en Slovaquie, à Skopje en Macédoine du Nord et à Puławy en Pologne, e voulais revenir en France. Cela a été un peu difficile pour la famille, mais niveau handball, ça se passe super bien. Ce week-end, nous allons disputer avec trois autres équipes le tournoi final d’ascension en première division. »

La saison dernière, vous étiez entraîné par Jackson Richardson, une légende ici en France…

« Oui, c’est une légende tout court du handball ! Et puis c’est rigolo : quand j’étais enfant, le Baník Karviná, le club où j’ai commencé à jouer, participait à la Ligue des champions, et Jackson y est donc venu plusieurs fois. J’ai d’ailleurs conservé quelques photos de lui que nous avions prises avec mon frère. Donc, oui, c’était un vrai plaisir de pouvoir travailler avec lui. »

Quels sont désormais vos objectifs ?

« Cela dépendra beaucoup de notre résultat au Final four ce week-end. Si on monte, l’objectif la saison prochaine en tant que promu sera d’abord de nous maintenir dans l’élite. Dans le cas contraire, l’objectif restera le même que cette année : nous qualifier pour les play-offs de façon à pouvoir rejouer la montée. »

Pour vous qui avez roulé votre bosse dans différents championnats européens, c’est comment la France ?

« Ici, avec tous les succès de l’équipe nationale, c’est un handball de grande qualité. Mais bon, il y a un sacré écart entre la D1 et la D2. Les joueurs, les salles, le public, l’organisation… On ne parle plus tout à fait de la même chose, c’est un autre niveau. La D2, c’est bien, mais ce n’est pas le top… »

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire ce week-end…

« Voilà, c’est aussi un objectif personnel : il faut monter pour que je puisse finir ma carrière de joueur au plus haut niveau ! »