Rentrée universitaire: chambres libres... mais seulement pour élèves studieux

Estudiantes

A quelques jours de la rentrée universitaire, de nombreux étudiants tchèques venus des quatre coins du pays se retrouvent à Prague sans logement. Une situation inquiétante à laquelle tente de remédier l'administration. Et dans cette optique, tous les moyens semblent bons... Explications avec Guillaume Narguet.

Partout, dans tous les halls des facultés et des résidences universitaires, les annonces d'étudiants recherchant désespérément un logement pour l'année scolaire approchante ou entamée fleurissent. Le phénomène, tel un rituel, se répète, depuis plusieurs années déjà, en septembre et octobre. Le nombre d'étudiants est, en effet, trop important par rapport au nombre de chambres et de lits dont disposent les administrations des universités et écoles supérieures pragoises. L'université Charles, elle-même, avec pourtant ses quelques 16 000 lits à disposition, n'est pas mieux lotie. Alors, pour tenter de résoudre l'insoluble, la prestigieuse université et l'Ecole supérieure d'économie ont mis en place un système compliqué de critères à remplir pour obtenir une chambre en résidence.

Ainsi, outre la distance séparant le domicile fixe de l'étudiant de la faculté où il poursuivra ses études, la moyenne des notes reçues par l'étudiant au cours de l'année écoulée doit également être mentionnée sur le formulaire de demande de logement. Dans certains cas, il ne suffit donc plus d'habiter à 150 kilomètres de Prague, de connaître des problèmes de santé ou d'être dans une situation sociale peu avantageuse pour bénéficier du privilège d'un toit. Par exemple, à l'Ecole supérieure d'économie, les étudiants avec une moyenne inférieure à 1,5 point sont avantagés dans l'attribution des chambres par rapport aux étudiants aux notes plus faibles. Rappelons qu'en Tchéquie, le système de notation va de cinq à un point, un point étant la meilleure note possible.

Avec ce système, les universités et écoles supérieures tchèques entendent résoudre en partie le problème posé par les étudiants étrangers et notamment slovaques, très nombreux à étudier en Tchéquie et occupant généralement les chambres des cités universitaires, au détriment de leurs collègues tchèques. Des mesures qui risquent de faire grincer quelques dents...