Oui du cabinet à une participation tchèque en Irak

L'unité de décontamination chimique de l'Armée tchèque au Koweït, photo: CTK

Le cabinet tchèque a décidé de donner suite à la demande américaine d'assistance, lors d'une éventuelle intervention contre le régime de Saddam Hussein en Irak.

L'unité de décontamination chimique de l'Armée tchèque au Koweït,  photo: CTK
Bien que la décision du Conseil des ministres ait été prise à l'unanimité, elle ne pourra être réalisée qu'après une approbation par le Parlement qui doit l'examiner à la fin de cette semaine. La majorité des députés de la coalition gouvernementale ont déjà manifesté leur volonté de soutenir la décision gouvernementale, et il est fort probable qu'elle sera soutenue, aussi, par les députés du Parti civique démocrate (ODS), formation principale de l'opposition tchèque. L'ampleur de l'assistance tchèque dépendra, cependant, du mandat du Conseil de Sécurité de l'ONU. Avant de procéder à l'opération, le cabinet tchèque demande, soit une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, soit, au moins, une déclaration du
L'unité de décontamination chimique de l'Armée tchèque au Koweït,  photo: CTK
Président du Conseil de Sécurité annonçant que l'Irak ne respecte pas les résolutions adoptées auparavant et exigeant la liquidation des armes chimiques et biologiques en Irak. Si le parlement donne son aval, la Tchéquie enverra au Koweït 110 médecins et spécialistes de décontamination chimique, qui se joindront à 251 spécialistes qui s'y trouvent déjà. Le gouvernement a autorisé, aussi, les transferts et les séjours des soldats des armées des pays alliés sur le territoire tchèque. Au cas où l'ONU ne se prononcerait pas, les spécialistes tchèques se trouvant au Koweït pourraient intervenir, au moins, en Israël et en Turquie. "Si les armes de destruction massive étaient utilisées contre la Turquie et Israël, nos soldats ne pourraient pas y assister passivement," souligne le Premier ministre, Vladimir Spidla. L'opération devrait être financée par le budget du ministère de la Défense, et on espère qu'une partie des moyens nécessaires pour les transports des effectifs sera payée par les Américains.

La population tchèque, elle, est moins convaincue de la nécessité d'une telle intervention. D'après le dernier sondage réalisé par l'agence STEM, 32 % des personnes interrogées se sont prononcés pour l'engagement des soldats tchèques dans cette opération, 32 % ont été contre et 36 % ne savaient pas se prononcer.