Social-démocratie : la déroute électorale est aussi une déroute financière

Social-démocratie, photo: ČTK

Pour la social-démocratie, la bérézina électorale du weekend passé est synonyme de soucis financiers à venir. D’après le quotidien économique Hospodářské noviny, le parti social-démocrate, qui n’a recueilli que 7,27 % des voix aux législatives (contre 20,45 % en 2013), devrait perdre pour la mandature à venir 117 millions couronnes au titre du financement public des partis en fonction du nombre de députés…

Social-démocratie,  photo: ČTK
Le calcul est assez simple à réaliser : les sociaux-démocrates ont perdu 35 sièges de députés et ils passeront donc bien à côté de 117 millions couronnes pendant les quatre années à venir, l’équivalent de 4,6 millions d’euros. Pour cette période, si elle n’est pas parasitée par des élections anticipées, ils devraient donc pouvoir compter, grâce à leurs quinze parlementaires survivants, sur 51,3 millions de couronnes, environ 2 millions d’euros. Une sacrée baisse donc qui ne sera pas anodine dans le fonctionnement de ce parti jusqu’alors toujours aux avant-postes du monde politique tchèque depuis la chute du régime communiste.

Le problème, de surcroît, c’est que la social-démocratie, qui a déjà fait les frais de résultats décevants aux élections sénatoriales et régionales l’an dernier, est déjà endettée. Ces quatre dernières années, le parti a accumulé des dettes à hauteur de 250 millions de couronnes, près de 10 millions d’euros. Et l’addition pourrait être plus salée encore en fonction du verdict final attendu dans l’affaire qui oppose la formation à Zdeněk Altner, avocat décédé l’an passé, qui réclamait le versement d’impayés lui étant dus.

Il va donc falloir trouver des solutions. « Notre directeur économique travaille sur différentes variantes. La direction du parti les étudiera ensuite et en choisira certaines », explique Jan Birke, directeur électoral de la social-démocratie. Parmi les options sur la table : faire des alliances avec d’autres organisations dans les régions, licencier un certain nombre d’employés ainsi que louer ou même vendre des biens immobiliers. La situation de la social-démocratie tchèque n’est pas si éloignée de celle du parti socialiste français…