L’industrie du bâtiment en crise

Foto: Kristýna Maková

L’industrie du bâtiment continue de lutter pour sa survie. C’est ce que révèlent les bénéfices des entreprises de construction, lesquels ont chuté de 35% entre l’année 2010 et 2012. Selon les experts, ce n’est pas cette année que le secteur devrait connaître un regain de santé.

Photo: Kristýna Maková,  Radio Prague Int.
Entre 2010 et 2012, plus de 80 entreprises de construction tchèques ont engrangé environ 3,5 milliards de couronnes, soit près de 129 millions d’euros. D’après les spécialistes en la matière, il s’agit là d’un résultat décevant et inattendu. Le montant total des recettes des entreprises a lui également baissé (de plus de 18%), pour s’élever à près de 143 milliards de couronnes, soit 5,29 milliards d’euros sur cette période.

En 2012, le plus grand bénéfice a été obtenu par l’entreprise de construction Eurovia, avec plus de 702 millions de couronnes, soit environ 26 millions d’euros. Le plus grand chiffre d’affaires a été constaté dans les comptes de l’entreprise Metrostav, en dépassant les 20 milliards de couronnes, soit un peu plus de 740 millions d’euros. Ces dernières années, les fournisseurs ont également été touchés par la crise. Sur l’année 2011, c’est la société de matériaux Českomoravský cement qui a prospéré le plus. Au contraire, la société Saint-Gobain Construction Products a gagné le moins d’argent.

L’actuelle crise dans l’industrie du bâtiment a également des répercussions sur l’emploi dans le secteur. En deux ans, le nombre de salariés a été réduit de 3 500 travailleurs, représentant près de 10% du nombre total. L’état de l’industrie du bâtiment ne devrait pas s’améliorer. Le président de l’Association des entrepreneurs de l’industrie du bâtiment, Václav Matyáš, souhaite soumettre au gouvernement un projet de mesures de soutien au secteur.

L’industrie du bâtiment est en crise depuis cinq ans. De nombreuses sociétés auraient déjà fait faillite. Si en 2008, 767 entreprises de plus de 50 employés opéraient en République tchèque, il y en avait un peu moins de 600 quatre ans plus tard.