Les Tchèques lisent un peu moins que par le passé

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La lecture est en léger recul en République tchèque, selon une enquête menée par l’agence Nielsen Admosphere. D’après ce travail, 78 % des habitants du pays ont lu au moins un livre, en format papier ou électronique, l’an passé, alors qu’ils étaient 84 % en 2013.

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Cette enquête fait même le constat d’une baisse de la « culture livresque » en Tchéquie. Celle-ci est appréhendée via différents paramètres. Outre la lecture, il y a également l’achat de livres et la fréquentation des bibliothèques.

Ainsi, 44 % ont mis la main à la poche pour acquérir au moins un livre l’an dernier, contre 48 % quatre ans plus tôt. De la même façon, ils étaient à l’époque un tiers à fréquenter les bibliothèques du pays. Cette proportion a légèrement diminué (28 %) en quelques années.

Pour autant, le constat est loin d’être catastrophique. « Il reste que vrai que la République tchèque fait partie des pays européens où la lecture est la plus forte. Ce n’est certes pas l’élite européenne en matière de lecture, que constituent les pays scandinaves, mais la Tchéquie se trouve juste derrière », note Vít Richter, de la Bibliothèque nationale de République tchèque. « Au contraire de certaines idées reçues, la ‘culture livresque’ tchèque se maintient à un niveau relativement stable à l’heure des grands changements numériques », ajoute-t-il.

La pratique de la lecture a des ressorts sociaux. Plus les personnes sont diplômées, plus elles lisent. En revanche, d’après l’agence Nielsen Admosphere, si les femmes lisent plus que les hommes, il n’y a pas véritablement de différences entre les catégories d’âges.