Les syndicats veulent un salaire minimum à 11 500 couronnes (environ 425 euros)

Ilustrační foto: Barbora Kmentová

Les syndicats veulent que le salaire minimum, actuellement fixé à 9900 couronnes (quelque 366 euros), soit augmenté à 11 500 couronnes (plus de 425 euros). Un montant qui serait ainsi supérieur au seuil de pauvreté et qui permettrait au gouvernement de remplir son engagement de fixer progressivement le salaire minimum à au moins 40% du salaire moyen.

Photo illustrative: Barbora Němcová
Alors que ce salaire minimum a déjà été revu à la hausse en ce début d’année, et ce de 700 couronnes, environ 26 euros, la Confédération tchéco-morave des syndicats (ČMKOS) demande un nouvel effort du gouvernement. Josef Středula, le président de la plus importante centrale syndicale du pays, qui rassemble plus de 300 000 membres, a plusieurs bons arguments à faire valoir.

Le syndicaliste évoque tout d’abord la très bonne situation économique du pays, où la croissance est largement supérieure à la moyenne européenne, sans doute aux alentours de 4,5% en 2015, et le taux de chômage relativement faible, à 6,2% au mois de décembre. Ainsi, les régions, dont les rentrées fiscales devraient augmenter, pourraient selon lui contribuer à donner l’exemple en augmentant les bas salaires. Il estime aussi que si les entrepreneurs ne vont pas manquer de juger la proposition excessive, il est positif pour eux que le gouvernement fixe bien à l’avance les règles qu’il conviendra de suivre.

Actuellement fixé à 9900 couronnes, le salaire minimum reste inférieur au seuil de pauvreté en République tchèque. Le syndicat souhaite que cela change et qu’il n’y ait plus de travailleurs pauvres dans le pays. Il reprend également un argument récemment utilisé par la ministre du Travail, Michaela Marksová en faveur de l’augmentation de l’écart entre la somme maximale perçue via les allocations sociales et les revenus du travail. Selon la ministre, cela contribuerait à motiver davantage certaines personnes au chômage à chercher un emploi.

Enfin Josef Středula propose quelques comparaisons européennes puisque la République tchèque dispose de l’un des salaires minimums les plus faibles sur le continent européen. Il atteint par exemple depuis janvier 405 euros chez le voisin slovaque, sans parler de l’Allemagne où ce seuil minimal récemment introduit a été établi autour de 1500 euros.