Le groupe PPF de Petr Kellner veut emprunter plusieurs milliards auprès des Tchèques

Photo illustrative: Miroslav Zimmer, ČRo

Le groupe financier PPF, qui appartient à Petr Kellner, le ressortissant tchèque le plus riche, entend financer son développement à l’étranger en empruntant auprès des Tchèques. Le fonds va ainsi émettre quelque 4 milliards de couronnes d’obligations et pourrait à l’avenir renouveler l’opération si l’expérience est couronnée de succès.

Photo illustrative: Miroslav Zimmer,  ČRo
Au total, ce sont précisément 150 millions d’obligations que le groupe doit émettre au cours du mois de décembre. Il doit permettre d’investir à l’étranger mais c’est sur le marché tchèque qu’il souhaite emprunter. « Je pense que c’est une décision juste », explique Kateřina Jirásková, la directrice financière de PPF, pour le quotidien économique Hospodářské noviny. « En fin de compte, nous sommes Tchèques et si nous avons des offres intéressantes à faire, nous devrions commencer par ici. Nous avons construit des relations et nous comprenons mieux le besoin des gens », poursuit-elle.

Le taux d’intérêt de ces obligations doit être de 4 % avec une échéance de paiement à 10 ans. La décision du groupe de procéder de la sorte maintenant s’explique en partie par la hausse des taux directeurs de la Banque nationale tchèque (ČNB). En un trimestre, son taux directeur principal a été augmenté deux fois pour atteindre désormais 0,5 %. PPF s’attend à de nouvelles hausses et attendre davantage avant d’émettre ses obligations serait plus onéreux pour le groupe.

C’est dans le secteur financier que le fonds souhaite investir avec les sociétés PPF banka, Air Bank ou bien Home Credit. Cette dernière est l’élément le plus important du groupe. L’an dernier, elle a engrangé 5,7 milliards de couronnes de bénéfices (environ 220 millions d’euros). Et Home Credit est désireuse de poursuivre son développement, aux Etats-Unis et surtout en Asie du Sud-Est. « L’Inde, l’Indonésie et les Philippines ne sont pas des petits marchés. Mais on peut parler de start-ups pour nos branches locales car elles ne sont pas encore bénéficiaires et ont donc encore besoin d’injections financières », indique Kateřina Jirásková.

Si l’émission du mois de décembre se passe bien, PPF envisage de recourir de nouveau à cette opération. Le groupe pourrait ainsi emprunter jusqu’à 450 millions d’euros.