Lundi dernier, le gouvernement tchèque a approuvé la revalorisation de la rémunération des personnes incarcérées. Celle-ci correspondra dorénavant à 50% du salaire minimum. D’après le ministre de la Justice, Jan Kněžínek (ANO), cette augmentation devrait s’élever à environ 1 200 couronnes (46 euros) à partir de 2020.
Photo: Vězeňská služba ČR
Diminuer l’endettement des personnes condamnées, et de fait, faire
baisser le taux de récidive au sortir de prison : c’est l’un des
objectifs que poursuit le ministère de la Justice avec cette augmentation
de la rémunération des détenus qui travaillent. Le ministère estime en
effet que les problèmes financiers sont, à côté de la perte du foyer
familial ou l'impossibilité de trouver un travail, un véritable
handicap pour le retour à la vie normale d'un détenu libéré et à
sa réintégration dans la société.
Les personnes condamnées sont classées en quatre catégories selon le type de travail. Les moins qualifiés recevront une rémunération à hauteur de 50% du salaire minimum, au contraire, les plus qualifiés bénéficieront de 120% de celui-ci, sachant qu’à l’heure actuelle, il s’élève à 13 350 couronnes (520 euros).
Le ministre de la Justice s’est dit satisfait de l’approbation du gouvernement, rappelant que la rémunération des détenus stagnait depuis des années :
« La rémunération des prisonniers n’a longtemps pas été revalorisée. Ce n’est que l’an dernier, au bout de 17 ans, que la rémunération mensuelle d’un travail de base à temps plein a augmenté pour atteindre 5 500 couronnes (214 euros). Nous voulions instaurer un mécanisme automatique afin de ne pas être obligés de redemander une augmentation au gouvernement tous les deux ans. »
A l’heure actuelle donc, suite à l’augmentation du printemps dernier, les détenus qui travaillent peuvent gagner de 5 500 à 13 750 couronnes (536 euros) de salaire brut par mois.
Les nouveaux coûts induits par la revalorisation à venir seront essentiellement pris en charge par le ministère de la Justice, plus précisément du budget alloué aux services carcéraux. Le ministère table sur une somme totale de 70 millions de couronnes (un peu plus de 2 700 000 euros).
A l’heure actuelle, environ 20 000 personnes sont incarcérées dans l’un des 35 centres pénitenciers du pays. Les prisons peuvent offrir près de 9 000 emplois mais sont confrontées aux limites de l’espace carcéral.
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