La Tchéquie n’investit plus autant dans la recherche et le développement

Photo illustrative: Filip Jandourek, ČRo

La République tchèque a mobilisé l’an dernier au total 80,1 milliards de couronnes, plus de 3 milliards d’euros, pour la recherche et le développement. Selon les chiffres rendus publics ce mardi par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ), c’est 9,6% de moins que l’année précédente. Une baisse de l’investissement dans l’innovation qui s’explique notamment par un financement moindre des fonds européens.

Photo illustrative: Filip Jandourek,  ČRo
« Après sept années de croissance continue des dépenses pour la recherche et le développement, il y a eu pour la première fois une baisse l’an passé », a commenté Iva Ritschelová, la présidente du ČSÚ. Selon elle, il conviendrait désormais de stabiliser la somme investie dans ce domaine.

La structure de ces dépenses a également évolué. Désormais plus de la moitié d’entre elles correspond à la masse salariale. En 2015, les salaires représentaient seulement 44 % de l’argent mobilisé dans le développement. Dans le même temps, l’investissement privé dans l’innovation a eu tendance à croître. Ce n’est pas le cas dans le public. Ainsi les dépenses dans les écoles supérieures et à l’Académie des Sciences de République tchèque ont baissé d’un quart. 28,5 milliards de couronnes, plus d’un milliard d’euros, étaient issues l’an dernier du budget de l’Etat pour ce qui est des investissements dans la recherche.

Alors que le PIB tchèque croît à un rythme relativement soutenu, la part consacrée à l’innovation a tendance à baisser. Entre 2013 et 2015, la Tchéquie consacrait ainsi plus de 1,9 % de son PIB à ce secteur. L’année dernière, ce pourcentage est tombé à 1,68 %.

A l’avenir, l’investissement public pourrait augmenter de nouveau. C’est le souhait du vice-président du gouvernement sort, le chrétien-démocrate Pavel Bělobrádek, en charge de la science, qui souhaite que l’Etat tchèque compense, dans les années à venir, la baisse attendue des subventions européennes.