La Chambre des médecins face à la crise du secteur de la santé

Photo: Kristýna Maková

La Chambre tchèque des médecins tire la sonnette d’alarme : son président Milan Kubek a rencontré ce jeudi le Premier ministre Bohuslav Sobotka (ČSSD) et le ministre de la Santé Svatopluk Němeček (ČSSD) pour discuter d’une « grave crise du secteur ».

Photo: Kristýna Maková
Cinq ans après la tenue de la campagne de protestation des médecins « Merci, on s’en va » appelant ces derniers à démissionner en masse en raison de mauvaises conditions de travail, la Chambre des médecins estime que la situation du personnel médical ne s’améliore toujours pas. Lors de sa rencontre avec les représentants du gouvernement, le président de la Chambre Milan Kubek s’est plaint notamment du déficit des médecins et infirmières, ainsi que la surcharge de travail du personnel hospitalier. Effectivement, les médecins des hôpitaux tchèques effectuent jusqu'à deux fois plus d'heures supplémentaires que la limite autorisée. Alors que la loi autorise actuellement les médecins à effectuer jusqu'à 416 heures supplémentaires par an, en réalité, les docteurs tchèques effectueraient en moyenne entre 700 et 900 heures supplémentaires annuellement.

Les 50 000 membres de la Chambre tchèque des médecins discuteront de cette situation ce week-end à l’occasion du congrès de leur organisation. La Chambre revendique, entre autres, l’augmentation des cotisations mensuelles de l’Etat à l’assurance santé, la mise en place d’une réforme du système de formation des médecins et infirmières, ainsi qu’une hausse de leurs salaires. Le débat entre la Chambre des médecins et le gouvernement devrait se poursuivre en décembre prochain.