En 2017, le groupe Agrofert a reçu bien plus de subventions qu’il n’a payé d’impôts sur les sociétés

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Le groupe Agrofert, propriété d’Andrej Babiš avant qu’il ne le cède à un fonds fiduciaire l’an passé pour ne pas tomber sous le coup de la loi sur les conflits d’intérêts, aurait reçu 2,1 milliards de couronnes en 2017, environ 80 millions d’euros. Dans le même temps, il aurait payé 739 millions de couronnes au titre de l’impôt sur les sociétés. Une information dévoilée ce jeudi par le quotidien économique Hospodářské noviny.

Pour établir ces chiffres, le quotidien a épluché tous les rapports d’activités des entreprises appartenant au groupe Agrofert. Son porte-parole, Karel Hanzelka, s’est refusé à tout commentaire.

Les deux tiers des subventions publiques obtenues par Agrofert sont des dotations liées à ses activités. Le tiers restant concerne des subventions d’investissement.

Mercredi, des représentants du parti des Pirates ont critiqué le flou de la situation entourant la propriété du groupe Agrofert, après avoir consulté des juristes. Selon eux, Andrej Babiš, dont le mouvement ANO a son quartier général en face du siège social d’Agrofert à Prague, contrôle de fait toujours l’entreprise et, au titre de la loi sur les conflits d’intérêts, celle-ci devrait rendre les subventions qu’elle a obtenues de l’Etat.

Agrofert est le groupe le plus important en République tchèque dans le secteur agricole et dans l’agroalimentaire. Il est deuxième dans l’industrie chimique et un acteur important de l’exploitation forestière et du monde des médias. Au total, il emploie quelque 33 000 personnes.