Priessnitz, des accords qui veulent adoucir l’âme

Priessnitz, photo: Archives du groupe

Au mois de mai dernier, le groupe Priessnitz avait annoncé la parution prochaine de son septième, mais également dernier album. Cet album devrait alors marquer une certaine césure, ou peut-être bien, qui sait, un certain renouveau crucial après près de vingt-six ans de création commune. A l’origine, le groupe Priessnitz a pris son nom d’après le célébrissime inventeur des soins thermaux, Vincenz Priessnitz. Car, oui, le groupe est lui aussi né dans les Monts Jeseníky où Vincenz Priessnitz en personne a fait évoluer la médecine naturelle, grâce aux cures thermales et une eau aux multiples bienfaits pour la santé. Les morceaux que nous allons écouter tout au long de notre émission dominicale sont tirés de l’album Zero de 2001.

Priessnitz,  photo: Archives du groupe
C’est en 1989, année de la Révolution de velours, qu’un groupe composé de quatre musiciens originaires de la région des Jeseníky se rebaptise du nom de Priessnitz. Près de trois ans auparavant, les musiciens avaient créé le groupe Chlapi z práce, soit Les mecs du travail, un groupe plutôt punk, mais étant donné que les conditions pour jouer devant un grand public étaient à l’époque très sévères restrictives, le groupe intègre progressivement la scène underground du monde tchèque.

« Tellement de choses qui se passent dans le ciel
On boit du vin, on parle de choses
De tout ce qui pourrait bien se passer
On s’aime bien, on est bien. Tellement de choses qui se passent dans le ciel
Nous tombons dans l’herbe, ivres et légers,
Tu n’as pas besoin d’avoir peur
On s’aime bien, on est bien. »

Une autre image de la chanson tchèque

'Alois Nebel',  photo: Presque lune
Après être passé par une période musicale très punk, le groupe Priessnitz s’est tourné avec le temps vers le rock et s’est laissé saisir par d’autres mélodies prenantes. Les membres continuent également de participer à d’autres projets musicaux, en y incluant les musiciens comme Jan. P. Muchow ou Umakart.

Connu également sous son pseudonyme Jaromír 99, Jaromír Švejdík, leader de Priessnitz, co-écrit avec Jaroslav Rudiš le scénario et co-dessine aussi la trilogie éponyme des bandes dessinées Alois Nebel, publiées successivement entre 2003 et 2006 dans les hebdomadaires Respekt et Reflex. Et ce sont bien ces trois histoires, qui mettent en scène un cheminot, qui ont servi de scénario au film animé, Alois Nebel sorti en 2011.

Si le film a fait suscité diverses opinions parmi les Tchèques, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un des films tchèques les plus originaux du moment. Jaromír Švejdík a récemment révélé qu’il travaillait pour l’heure sur une bande dessinée mettant en scène l’un des plus grands sportifs tchèques, Emil Zátopek ; une bande dessinée qui devrait voir le jour à l’occasion des prochains Jeux olympiques au Brésil.

Le morceau Ráno – Le matin, et V samotách – Dans les solitudes, sont les derniers morceaux de notre émission.

« Je m’éveille, je m’endors
Le temps va et vient
Je vais au travail
Je vais au ciné
Et la vie est tellement, tellement, courte. (belle) »