Les Journées du film européen, avec quelques-uns des succès de Karlovy Vary

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Avis aux amateurs de films européens : du 27 janvier au 6 février, les cinémas pragois Svetozor et Aero, accueillent, pour la 12e année consécutive, un festival qui leur est consacré. Les Journées du film européen, bien ancrées dans la vie culturelle de la capitale, proposent cette fois-ci une quarantaine de longs métrages et une vingtaine de courts métrages, provenant de différents coins de l'Europe.

Avis aux amateurs de films européens : du 27 janvier au 6 février, les cinémas pragois Svetozor et Aero, accueillent, pour la 12e année consécutive, un festival qui leur est consacré. Les Journées du film européen, bien ancrées dans la vie culturelle de la capitale, proposent cette fois-ci une quarantaine de longs métrages et une vingtaine de courts métrages, provenant de différents coins de l'Europe. Souvent, il s'agit de co-productions, auxquelles ont participé aussi l'Arménie, la Mongolie et les Etats-Unis.

En ouverture du festival, le 27 janvier au cinéma Svetozor, la comédie "Kontroll", du jeune réalisateur hongrois né aux Etats-Unis, Nimrod Antal. Le film, auréolé de plusieurs prix et présenté au dernier festival de Cannes, dans la section Un certain regard, nous emmène dans le métro de Budapest, où rivalisent deux groupes de contrôleurs. Deux acteurs du film, ainsi que son producteur, sont attendus à Prague.

"Pod njenim oknom, Au-dessous de sa fenêtre, est un film qui n'a rien de particulièrement slovène. C'est une « love story », telle qu'on peut la vivre dans n'importe quel pays. Un film sur l'amour, dont il faut s'occuper, qu'il faut cultiver, si l'on veut qu'il nous porte bonheur."

...dit un autre invité des Journées du film européen, le réalisateur slovène Metod Pevec à propos de son nouveau film, projeté au dernier Festival du film de Karlovy Vary. Je ne crois pas que "Pod njenim oknom" qui est à l'affiche du festival ce week-end, soit une love story tout à fait ordinaire. C'est un film décontracté et intelligent avec, en toile de fond, l'ambiance de Ljubljana d'aujourd'hui, qui m'avait beaucoup amusé à Karlovy Vary et que je vous recommande vivement.

Des films lituaniens, scandinaves, grecs, espagnols et autres sont, comme d'habitude, au rendez-vous. Des nouveautés ou plutôt des films reconnus dans d'autres festivals ? La réponse d'Eva Kacerova, directrice des Journées du film européen :

Eva Kacerová  (Photo : Elena Horálková)
"Nous collaborons avec des journalistes, critiques de cinéma et directeurs de festivals tchèques et étrangers qui nous donnent des idées de films. Nous élaborons ensuite une liste de films candidats et l'envoyons aux ambassades pragoises concernées. Ce sont elles qui nous aident à mettre en place le festival, à nous procurer les copies à l'étranger. Parmi ces films, il y en a qui ont déjà eu un succès international, et puis il y en a d'autres qui sont tout frais, mais qui ont toutes leurs chances de réussir, à Prague et ailleurs."

Pour la première fois, la République tchèque organise les Journées du film européen en tant que membre de l'UE. Mais, pour Eva Kacerova, pratiquement rien n'a changé...

"Avoir des films au festival est aussi facile ou difficile que dans le passé. Notre appartenance à l'Union n'y joue aucun rôle, tout dépend de la volonté des producteurs, s'ils veulent ou non nous prêter les films et pour quel prix. Certains demandent des sommes exorbitantes que nous sommes incapables de payer. Mais il y a quand même un avantage : le transport de films au sein de l'Europe s'est beaucoup simplifié. Désormais, cela ne pose aucun problème."

Côté films francophones, les Journées du film européen proposent, par exemple, Travail d'arabe de Christian Philibert, Folie privée du réalisateur belge Joachim Lafosse, ou encore Filles uniques de Pierre Jolivet, avec Sandrine Kiberlain et Sylvie Testud, film présenté dans le cadre du "marathon du film européen", dans la nuit du 4 au 5 février, au Svetozor.

Le festival sera clôturé, le 6 février, par L'histoire du chameau qui pleurait, film produit par l'Allemagne et la Mongolie qui a reçu le prix du public au dernier Festival de Karlovy Vary.

Auteur: Magdalena Segertová
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