Ecoute du 31 janvier : bye bye, ondes courtes

Bonjour et bienvenue à l’écoute de ce magazine diffusé, depuis début février, un samedi sur deux, en alternance avec le Tchèque du bout de la langue. Hervé Brien de Talence nous demande si cette modification touche toutes les sections. Oui, M. Brien, les programmes de toutes les rédactions ont subi certains changements liés à la fin de la diffusion de Radio Prague en ondes courtes. Vous avez tout-à-fait raison, M. Brien, quand vous écrivez :

« Il est vrai que cette rubrique risque d’être moins fournie du fait de l’arrêt des émissions en ondes courtes et que de nombreux auditeurs, écoutant uniquement par ce moyen, n’enverront plus de rapports d’écoute, ni commentaires, ni questions. Faire vivre cette rubrique est très difficile pour vous journalistes, mais très important pour nous auditeurs et si nous ne voulons pas la voir disparaître, il faudra se mobiliser et vous fournir de la matière pour l’alimenter. »

Justement, cette semaine, le courrier est abondant. D’une part, vous étiez très nombreux à nous envoyer, et cela ne surprend guère, vos rapports d’écoute du 31 janvier 2011 – le dernier jour de nos émissions en ondes courtes. Nous vous avons promis de vous récompenser pour l’envoi de ce rapport de réception par une carte QSL spéciale. D’autre part, certains de nos auditeurs reviennent, dans leur courrier, sur l’histoire de Radio Prague et des ondes courtes, tout en s’interrogeant sur les avantages et les désavantages d’Internet. Parmi ces nostalgiques des ondes courtes, il y a Christian Ghibaudo de Tende, en France. Il écrit :

« Maintenant place aux nouvelles technologies, l’avantage sera une très bonne audibilité de vos programmes. J’ai toujours mon petit récepteur World Space (de la grosseur d’un livre de poche). Cela me permet d’entendre WRN et donc d’écouter Radio Prague à certains moments. Cela est une bonne alternative à l’écoute Internet, quand on est loin d’une connexion. C’était très agréable d’entendre Alena Gebertová une dernière fois à l’antenne, je me souviens de ma rencontre avec elle dans vos locaux en été 1993. » Rappelons qu’Alena Gebertová continue à animer Le miroir de la société, rubrique bimensuelle diffusée vendredi.

Certains auditeurs nous disent avoir des difficultés à nous écouter via Internet. C’est le cas d’André Balboa de Narbonne. Il écrit : « Ceci est ma dernière écoute avec vous, par les ondes, n’ayant pas d’Internet pour le moment. Je suis vraiment déçu que certaines radios disparaissent des ondes courtes. Le progrès n’est pas toujours bon. Cela arrangera les uns pour défavoriser les autres. Cela va aussi mettre de nombreuses personnes au chômage. »

Gérard Venet qui suit nos programmes depuis le Royaume-Uni nous a écrit : « Je ne suis pas connecté à l’Internet chez moi, il me sera plus difficile de suivre les programmes. J’ai parfois la nostalgie des années 70 : il y avait un tel choix sur les ondes courtes. Vos programmes me manqueront. Lorsque je ne réussissais pas à écouter celui du soir, je me mettais à l’écoute le lendemain. J’avais toujours l’impression de retrouver un groupe d’amis. »

Pour Jean Barbat de Beaumont, en France, l’écoute sur Internet pose carrément un problème social : « Maintenant, l’émission sur Internet s’adressera aux gens aisés, mais les nantis n’écoutent pas les émissions de ce genre. Seuls les pauvres écoutent les radios, ils ne pourront plus… »

Paul Jamet d’Argenteuil, quant à lui, constate : « Internet dépersonnalise le lien entre l’auditeur et sa radio ! ‘Internet n’est pas un média’, disait Dominique Wolton, chercheur au CNRS. Douze ans après, l’Internet continue d’accroître les inégalités culturelles. 80% des pages en anglais, 1,6 milliards d’humains parmi les 7 milliards que compte notre planète ont accès à l’Internet. »

Heureusement, d’autres auditeurs ne voient pas la situation d’un si mauvais œil. Parmi eux, Maurice Etrillard de Clermont-Ferrand :

« Naturellement, nous continuerons à vous lire et vous écouter sur Internet, il faut bien vivre avec son temps et avec les nouvelles technologies. » Nous avons reçu un message sympathique de la part de Bruno Guerrée de Dijon. Il écrit :

« Votre station de radio m’a fait entrer dans le monde des ondes courtes lorsque, pour la première fois, j’ai entendu l’annonce en français : ‘Ici Prague, Tchécoslovaquie !’ C’était en 1971 et j’avais 14 ans. C’est donc avec tristesse que je ne vous entendrai plus sur mon récepteur ondes courtes. Mais je continuerai à visiter régulièrement votre site Internet, promis ! Il faut dire qu’il est, depuis un bon moment déjà, particulièrement agréable, il s’en dégage toute l’atmosphère de votre station. »

Joël Aubois, Philippe Marsan, Hervé Brien, Michaël Burzynski ou Abdelilah Izzou du Maroc se sont donc déjà familiarisés à l’écoute radiophonique sur le net, d’autres auditeurs, comme Abdelhamid Djebbari d’Algérie veulent s’y mettre. Certains de nos correspondants, comme Michel Morisse de France nous écoutent par satellite. Evidemment, nous vous encourageons fortement à utiliser tous les moyens qui sont à votre portée pour suivre les émissions en français de Radio Prague. Nous vous encourageons également à nous écrire, à nous poser des questions, comme vous l’avez fait jusqu’à présent pour que le lien entre Radio Prague et vous, nos auditeurs, ne soit pas coupé, comme le craignent certains d’entre vous. Evidemment, nous sommes toujours curieux d’avoir l’écho de nos émissions, de connaître votre avis sur les sujets que nous abordons. Merci à ceux qui ont déjà réagi à nos récentes émissions : je pense par exemple à la lettre de Philippe Marsan sur les bals en République tchèque et en France - Anna Kubišta reviendra sur le sujet dans le prochain numéro du Courrier.

Merci à Maurice Yon, Gilles Gautier, Fernand Maze, Marcel Kurtz qui nous récemment écrit. Nous saluons en particulier Jacques Augustin, notre fidèle auditeur et correspondant. Nous espérons vivement que vous trouverez, M. Augustin, un moyen de nous écouter.

Nous vous rappelons nos adresses :

Radio Prague - rédaction française, Vinohradská 12, 120 99 Praha 2,

République tchèque

e-mail : [email protected]

Portez-vous bien, prochain rendez-vous avec le Courrier des auditeurs dans quinze jours…