Courrier des auditeurs

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Comme chaque fin de semaine, nous avons le plaisir de vous retrouver pour feuilleter ensemble les derniers messages que vous nous avez fait parvenir. Et il nous faut tout de suite remercier non seulement nos fidèles auditeurs qui ne manquent jamais de nous écrire le plus régulièrement possible et de nous envoyer leurs rapports d'écoute détaillés, mais aussi tous ceux qui se manifestent un peu moins souvent et qui pourtant ont eux aussi l'oreille collée au transistor lors de la retransmission de nos émissions ou suivent régulièrement l'actualité tchèque sur le site internet de Radio Prague.

La tombe de Jan Palach
Nous entamons donc cette rubrique avec quelques extraits de la très belle lettre de M. Daniel Stepanovsky, de Challans, dans le très beau département de la Vendée. Une lettre qui tombe bien puisque les Tchèques ont fêté jeudi dernier, 17 novembre, la Journée de lutte pour la liberté et la démocratie en souvenir des événements qui ont contribué à la chute du régime communiste en 1989 et des manifestations contre l'occupation du pays par les troupes allemandes en 1939. « Chers amis de Radio Prague, je suis très paresseux pour écrire, mais, par contre, tous les jours fidèlement je regarde votre site internet au même titre que je regarde mon journal régional, nous précise en introduction Daniel Stepanovsky, avant de poursuivre : « Cet été, beaucoup d'articles m'ont particulièrement intéressés, surtout ceux concernant le 21 août 1968 puisque le hasard a voulu que je me trouve à Prague le 21 août 1966 et le 21 août 1970. Entre les deux, le climat était différent. En 1966, c'était la peur des mots et les angoisses des écoutes, en 1970, c'était la résignation mais l'espoir. Cette année-là, nous avions visité la tombe de Jan Palach. Mon père a filmé durant quelques minutes la sépulture et un policier est venu lui interdire de filmer. Cependant, il a sagement tourné le dos pour que la séquence puisse se terminer. Tous vos articles sur les années 70 me passionnent car je les ai vécus, nous qui étions des « extra-terrestres riches » dans ce monde opprimé. Je suis surtout riche d'anecdotes sur un peuple avide de liberté qui le manifestait de façon clandestine mais efficace. Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ma longue missive et de la joie que vous m'apportez chaque jour par vos émissions », conclut M. Stepanovsky qui, par ailleurs, nous fait part de son désir de retourner à Prague le pus tôt possible et de visiter nos studios. Nous profitons de l'occasion pour réitérer notre invitation à venir nous rendre visite à tous nos auditeurs qui viendraient faire un petit tour en République tchèque. Pour cela, il suffit de nous passer un petit coup de fil un peu de temps auparavant.

Photo: CTK
Certains d'entre-vous ont tenu à réagir aux récents événements qui se sont passés dans les banlieues des grandes villes françaises. M. Jean-Marie Monplot, que je salue très chaleureusement, de Chambéry et membre du Radio Club du Perche, pense ainsi que la politique de la France doit être revue. « Certes, en France, on accueille tout le monde, mais est-on capable d'assumer l'avenir de tous ces gens ? », s'interroge-t-il avant de nous demander ce que pensent les Tchèques de cette situation. A Prague, les médias ont réservé une large place à la crise française pou expliquer ce qui passe. Mais le désespoir qui règne dans les banlieues, la démission en matière de politique sociale ou encore l'intégration de personnes d'origines et de cultures différentes, ne sont pas des problèmes auxquels les Tchèques sont confrontés et habitués. Beaucoup d'entre eux ne sont pas bien informés de la réalité en France qui, pour eux, reste un pays où il fait bon vivre, le pays du vin, du fromage, de la Provence, de Paris, de ses monuments, et de bien d'autres clichés. Une image qui, encore aujourd'hui, n'est pas complètement fausse, mais qui a le défaut de ne refléter qu'une partie de la situation. Alors, disons simplement que les Tchèques ont découvert une autre France qui, ces derniers temps, accumule malheureusement les désillusions.

Nous évoquions les fidèles auditeurs qui nous écrivent un peu moins souvent que d'autres, et il nous faut donc citer M. Christophe Frison, de Bruxelles, qui à son rapport d'écoute a joint une très jolie carte de la Belgique avec ses principaux monuments et attractions touristiques, ainsi que Mme. Danielle Vermout, elle aussi bruxelloise. En revanche, toujours parmi nos amis belges, mentionnons encore Anne-Gaëlle Richard, qui réside également dans la capitale du royaume, ainsi que M. Michel Beine, de Tienen.

En Algérie, nous saluons tout spécialement Mrs. Lakhdar Laouer et Malek Boulaouad, tout comme M. Naye Henz, au Togo.

Enfin, revenons en France pour saluer et remercier de leurs rapports d'écoute réguliers Mrs. Frédéric Depta, de Villers St Paul, dans l'Oise, René Durand, d'Orvault, en Loire-Atlantique, et bien entendu Philippe Marsan que je salue personnellement et dont le rêve, nous confie-t-il, est de passer les fêtes de Noël à Prague et d'y valser.

Eh bien, nous nous quittons en lui souhaitant que son beau rêve se réalise. Et qu'il en soit ainsi pour vous tous, chers auditeurs...