Nouvelles Samedi, 16. OCTOBRE, 1999

Infos 16.10.99

Résiliera-t-on l'accord entre la social-démocratie et l'ODS?

Le Parti civique démocrate (ODS) a critiqué le travail du cabinet minoritaire social-démocrate tchèque qui se maintient au pouvoir grâce à un accord de tolérance signé par l'ODS et la social-démocratie. Estimant que les problèmes accumulés ne peuvent pas être résolus par un gouvernement minoritaire, l'ODS propose qu'on crée une grande coalition des partis représentés au parlement à l'exception des communistes sans résilier immédiatement le contrat de tolérance. Les quatre partis de droite de moindre importance représentés au parlement qui devraient prendre part à la grande coalition estiment néanmoins que les pourparlers sur la création d'un gouvernement majoritaire doivent être précédés par la résiliation de cet accord.

Réactions à l'initiative de l'ODS

Le projet de grande coalition a été rejeté par le chef du parti communiste, Miroslav Grebenicek, qui l'a qualifié de tentative de putsch de droite. Plusieurs politologues estiment cependant que le projet de grande coalition n'est pas réaliste et le considèrent comme une manoeuvre politique du leader de l'ODS, Vaclav Klaus, qui sait très bien qu'une telle initiative est condamnée à l'échec. Frais de l'intégration tchèque à l'Union européenne Rien qu'au cours de l'année 2000, le processus du rapprochement entre la République tchèque et l'Union européenne coûtera 35,1 milliards de couronnes, soit près de 7 milliards de FF. 23,6 milliards seront payés par le budget de l'Etat, le reste sera financé par divers fonds de l'Union européenne et notamment le programme Phare. En l'an 2001, l'intégration de la Tchéquie à l'Union coûtera près de 44 milliards et en l'an 2002 près de 60 milliards de couronnes. Une déclaration du porte-parole du ministère tchèque des Finances, Libor Vacek.

Le Conseil de l'Europe et les Roms tchèques

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, a appelé le gouvernement tchèque à faire tout pour abattre la clôture qui avait été dressée entre une voie publique et les maisons habitée en majorité par des Roms dans la ville de Usti nad Labem en Bohême du nord. A son avis, la clôture, en tant que réponse aux problèmes des communautés, n'est pas compatible avec les principes de la démocratie et les droits de l'homme. Selon Walter Schwimmer, le Conseil de l'Europe est à la disposition des autorités tchèques pour les aider à améliorer les rapports entre les Roms et la population majoritaire dans la ville de Usti nad Labem et ailleurs.

Projet de loi sur les sanctions

Un projet de loi sur une application rapide des sanctions a été débattu par la Chambre des députés tchèque. Dans le proche avenir, le projet sera soumis à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre. Selon le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, l'objectif de la loi est de donner au gouvernement le pouvoir de prendre certaines sanctions sous forme de décrets et de se joindre sans tarder aux sanctions prises par la communauté internationale.

Le Pen à Brno

Près de 600 personnes ont assisté à Brno, métropole de Moravie, à un meeting organisé par le parti républicain tchèque, formation d'extrême droite, à l'occasion de la visite en République tchèque du chef du Front national français, Jean-Marie Le Pen. Ce dernier a lancé un appel contre l'intégration de la République tchèque à l'Union européenne. Encore avant le meeting, 200 personnes se sont rassemblées à Brno pour protester contre la présence dans leur ville de Jean-Marie Le Pen et du chef des républicains tchèques, Miroslav Sladek.

Une rencontre tchéco-allemande

Le symposium tchéco-allemand dans la ville de Prachatice a démontré que même les sujets très délicats, comme les décrets du Président Benes, peuvent être débattus avec calme et réalisme. Une déclaration de Reiner Gepperth, directeur de l'Institut pour les contacts internationaux et la coopération de la fondation Hans Seidel. Rappelons que les décrets signés par le Président tchèque, Eduard Benes, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ont permis, entre autres, l'expulsion de la majorité des Allemands des Sudètes de la Tchécoslovaquie. "L'objectif de notre coopération avec les partenaires tchèques est de contribuer à ce que la République tchèque soit capable, le plus tôt possible, de remplir les critères pour l'adhésion à l'Union européenne," a souligné Reiner Gepperth.

Festival de la culture tchèque au Japon

Mme Dagmar Havlova, épouse du Président de la République tchèque, part pour le Japon pour participer, le 19 octobre, à la cérémonie d'inauguration du festival de la culture tchèque organisé par Japan Arts Corporation. Le festival de deux mois intitulé "Traditions et métamorphoses" sera inauguré par l'ensemble du Théâtre national tchèque qui donnera l'opéra Rusalka-Ondine d'Antonin Dvorak au Nouveau théâtre national de Tokio.