Nouvelles Samedi, 11. DÉCEMBRE, 1999

Excuses du Président de la République

Le Président de la République, Vaclav Havel, s'est excusé, jeudi, auprès de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Josef Zieleniec, pour les accusations formulées contre ce dernier par le Premier ministre, Milos Zeman. Le Président a déclaré : « Je devais le faire, si je veux engager ma responsabilité politique pour ceux que j'ai nommés ». Le Premier ministre avait accusé, cet été, Zieleniec d'avoir payé les journalistes pour qu'ils améliorent son image. Les réactions à cette décision du Président sont des plus diverses : mécontentement ou incompréhension de la part de Milos Zeman et de son ministre des Affaires étrangères. Intéressant de constater que cela ne suffit pas à Zieleniec qui veut toujours des excuses du chef du gouvernement si des preuves ne sont pas fournies.

Grâces présidentielles

Selon les informations du Bureau du Président de la République, Vaclav Havel a gracié 19 personnes, à la fin du mois de novembre. Des personnes en détention ou en état d'accusation. Les raisons sont diverses, mais en premier lieu humanitaires. Le Président utilise sont droit de grâce, tous les ans, dans quelques dizaines de cas. L'opinion publique et les politiciens ne sont pas toujours satisfaits, et ces derniers voudraient limiter le droit de grâce, par un amendement à la Constitution.

La République tchèque et la Tchétchénie

La République tchèque a appelé la Russie à arrêter les combats en Tchétchénie. La Russie devrait plutôt collaborer avec l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et le Conseil de l'Europe, dans la lutte contre le terrorisme, dans cette région. Une déclaration du ministère tchèque des Affaires étrangères.

La Chambre et les stupéfiants

La Chambre des députés a adopté, en première lecture, le projet de loi sur les matières à accoutumance. Il s'agit surtout de prendre des mesures plus rigoureuses dans le contrôle des médicaments, tels que l'éphédrine et autres, qui servent à la fabrication de la drogue la plus fréquente sur le marché tchèque, la pervitine. Dans ce domaine, la législation tchèque doit s'harmoniser avec la législation européenne. Un fait est certain, les députés n'ont pas posé de problème à l'adoption de ce projet présenté par le Vice-premier ministre, Vladimir Spidla, chargé du domaine de la Santé, après la démission du ministre, Ivan David. Selon certains, il semble que la communication pourrait être meilleure et que les projets de lois sur la Santé, un domaine sensible, pourraient passer plus facilement à la Chambre.

Les syndicats tchèques

La présidence de l'Association des unions syndicales (ASO) a appelé le gouvernement à commencer les négociations sur la situation sociale dans le pays, d'ici au 10 janvier. Dans le cas contraire, elle est prête à organiser des pressions, y compris une grève de solidarité. Le président, Bohumir Dufek, a rappelé que la Confédération tchéco-morave des unions syndicales, avec laquelle traite surtout le gouvernement, n'est pas le seul représentant des travailleurs et que l'Association regroupe six unions syndicales, comptant plus de 200 000 membres, par exemple l'Union des travailleurs dans l'agriculture et l'alimentation et l'Union syndicale des cheminots.

Hommage à un Prix Nobel tchèque

Prague vient d'honorer la mémoire de l'académicien, Jaroslav Hejrovsky, Prix Nobel de chimie. Une plaque de marbre a été dévoilée dans la rue Ladova, dans le deuxième arrondissement de la capitale. L'académicien y a vécu de 1926 à 1951. La cérémonie a eu lieu le jour du 40ème anniversaire de la remise du Nobel à Hejrovsky, pour ses travaux en chimie et l'invention de la polarographie.