Nouvelles Lundi, 17. JANVIER, 2000

Par Omar Mounir

Deux nouveaux partis politiques ont vu le jour

Elles auront été deux, les nouvelles formations politiques à avoir vu le jour, ce week-end, en République tchèque. D'un côté, le parti déclaré lors de la réunion de Pardubice, comme nous vous en avons informés, son enregistrement n'interviendrait que dans deux mois, il est toujours non baptisé, mais nous savons qu'il sera orienté "dans l'intérêt du citoyen" et que ses membres fondateurs font partie des signataires de la fameuse pétition: "Merci, allez-vous-en!"

De l'autre côté, un autre parti, formé à Usti nad Orlice (Bohême de l'est), celui-là, mais dont nous savons qu'il s'appelle l'EDS, Parti démocratique européen, et qu'il déposera ses statuts fin février. Ses membres fondateurs ont adopté, lors de la première rencontre de ce week-end, les statuts. Le parti sera du centre-droite à forte motivation européenne. L'un de ses membres fondateurs se trouve être un certain Pavel Maixner, ancien député du parti républicain d'extrême droite, qui dit n'avoir plus rien avec ce parti et que lui et ses camarades n'ont été inspirés en rien, non plus, par la fameuse pétition: "Merci, allez-vous-en!", mais par l'absence de parti capable de promouvoir l'admission de la Tchéquie à l'Union européenne.

L'Irak ne veut pas commercer

Une délégation tchèque conduite par le vice-ministre des Affaires étrangères, Hynek Kmonicek, n'est pas parvenue à établir, à Bagdad, des contacts commerciaux. Le pouvoir irakien reproche à Prague d'avoir fait partie du camp anti-irakien américain. C'est ce que nous apprenons d'une information de l'AFP, se référant à des sources diplomatiques. Une autre information est rendue publique par l'agence ITAR-TASS, selon laquelle Bagdad a catégoriquement refusé de se prêter à la moindre initiative commerciale avec la Tchéquie, aussi longtemps que continuera de diffuser à partir de Prague "la station radio inamicale, Radio Europe libre/Radio liberté".

Zetor à la recherche d'un partenaire

Le Premier ministre Milos Zeman en visite, ce dimanche, à l'usine de tracteurs Zetor, à Brno. Après une heure de réunion avec la représentation syndicale, il a déclaré que lors de la dernière décennie, l'Etat a renfloué l'entreprise de quelque neuf milliards de couronnes, soit à peu près 1,6 milliards de FF, qu'il n'est pas en mesure de procéder à d'autres injections de capital et qu'il convient d'aider Zetor à trouver un partenaire stratégique.

L'OTAN: la Tchéquie s'adapte toujours

La République tchèque et l'OTAN, des problèmes en suspens. L'insuffisance de responsables à même d'accéder aux dossiers secrets complique, même dix mois après l'admission de la République tchèque à l'OTAN, la vie au sein de cette organisation. Un problème presque réglé, tout de même, tandis que des spécialistes tchèques à même de faire partie des commissions spécialisées font toujours défaut, notamment au sein des contingents de la SFOR et de la KFOR Dans les Balkans. Un autre problème, d'après le général Jaroslav Hudec, représentant de la Tchéquie auprès de l'OTAN, il est nécessaire d'amender la constitution afin que Prague puisse participer pleinement au système de défense antiaérien de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.

Les Eglises disent non aux communistes

Le chef du synode de l'Eglise évangélique des frères tchèques, Pavel Smetana, a refusé de se joindre à l'initiative du chef du groupe parlementaire du Parti communiste de Bohême et de Moravie, Vojtech Filip, qui s'était adressé à toutes les Eglises pour "développer le dialogue des citoyens sur les problèmes de la société moderne". Pour Smetana, il est impossible de dialoguer avec des personnes qui n'ont pas abandonné l'héritage totalitaire et communiste, et qui, a-t-il ajouté, "ne se sont pas excusés aux gens et leurs familles qui furent prisonniers, persécutés jusqu'à la mort ou exécutés. "Le parti communiste, a-t-il dit, devrait reconnaître le vide qu'il a laissé dans la conscience et les moeurs de notre nation". Une réaction identique fut aussi celle de l'Eglise catholique ces derniers jours.

Le Prix Karel Capek est décerné

Le prestigieux Prix littéraire Karel Capek a été décerné par le PEN Club, dans la résidence du maire de Prague, au dramaturge Josef Topol. Le jury, avec à sa tête le critique Jan Lukes, a apprécié les innovations de Topol dans le domaine de la méthode en dramaturgie. Le président Vaclav Havel a félicité par écrit le lauréat.