Nouvelles Lundi, 01. MARS, 1999

Vladimir Dlouhy critique le rapport du gouvernement

L'ex-ministre de l'Industrie et du Commerce, Vladimir Dlouhy, estime que le rapport du gouvernement sur la situation dans la société tchèque manque d'objectivité et ne montre pas les possibilités de l'évolution future en République tchèque. Cette critique, il l'a émise lors d'une table ronde avec le Premier ministre, Milos Zeman, sur le canal n 1 de la Télévision tchèque. Il a ajouté que le gouvernement, lors des premiers mois de son exercice, n'a pas réalisé grand-chose, outre le fait de propager parmi la population le sentiment que toute l'activité du gouvernement précédent, notamment la privatisation, n'était qu'escroquerie et détournements des deniers publics.

La social-démocratie pour une plus grande solidarité avec l'ODS

Lors de la même table ronde, Milos Zeman a formulé le désir que l'ODS accepte de discuter avec le gouvernement de certaines normes législatives en préparation. Ainsi se représente-t-il l'approfondissement du fameux accord dit d'opposition entre l'ODS et le gouvernement minoritaire social-démocrate. Il s'agit, d'après Milos Zeman, d'éviter que l'ODS ne refuse certains projets de loi uniquement parce qu'ils sont le fait du gouvernement.

Spéculations sur le déficit du budget national

Le déficit du budget national fera cette année trois fois les 29 milliards de l'année dernière. C'est ce qu'a déclaré, ce dimanche, l'ex-ministre de l'Industrie et du Commerce, Karel Künhl, lors du programme hebdomadaire, "Sept jours sur sept" à la télévision privée Nova. Le déficit de cette année est arrêté à 31 milliards de couronnes. Mais les analystes estiment qu'il fut évalué à partir de données macroéconomiques optimistes, alors que le déficit des finances publiques a des chances d'atteindre 3% du PIB. Le gouvernement ne pourrait présenter un budget équilibré, a ajouté l'ancien ministre, puisque, même sous le gouvernement précédent, à partir d'un certain moment, l'équilibre budgétaire était fictif.

Vers l'officialisation de ménages homosexuels

La possiblité d'officialisation de rapports de partenariat entre des personnes de même sexe, à l'examen du gouvernement, ce mercredi. C'est la deuxième fois que ce projet est soumis au gouvernement en vue de son adoption, afin que soit légalisée la cohabitation des homosexuels. Ce projet de loi, similaire au contrat de partenariat social en France, devrait élargir les droits patrimoniaux et sociaux des homosexuels et mettre leur cohabitation partiquement au même niveau que les ménages hétérosexuels.

La télé autrichienne ORF à propos de la Tchéquie et l'OTAN

L'acte spectaculaire de ce photographe adversaire de l'OTAN, Jan Krecek, qui s'était mis à siffler alors que le président Vaclav Havel a commencé son discours lors de la cérémonie de signature de l'acte d'admission de la République tchèque à l'Organisation de l'Atlantique Nord, montre que les concitoyens de Havel ne soutiennent pas unanimement et de loin son combat de longue date pour l'intégration aux structures occidentales. Ce commentaire est celui de la télévision publique autrichienne ORF. Et d'ajouter que: "L'augmentation du chômage et la majoration des prix conduisent les Tchèques à craindre que les dépenses nécessaires à l'appartenance à l'OTAN ne se fassent au détriment de leur niveau de vie".

Opinion de Krecek, adversaire de l'OTAN

Quant au photographe Jan Krecek, écologiste et militant des droits de l'hommes, il se serait résolu à siffler lors du discours du président Havel, selon la CTK, "parce qu'il n'a pas eu la possibilité de participer à la décision d'admission de la République à l'OTAN, notamment par voie de référendum. Krecek s'attend même au soutien de Mme Dagmar Havolova, épouse du président, qui, lors des dernières élections présidentielles, il y a de cela plus d'un an, avait protesté par le même procédé -le sifflement-", à la diffamation du chef de l'Etat par un républicain d'extrême droite. "Je ne connais pas l'attitude de Mme Havlova à l'égard de l'OTAN, a dit Krecek, mais il n'yy a pas longtemps, elle a formulé son opinion au même endroit, par les mêmes procédés".