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Sommet européen : plusieurs pays, dont la République tchèque, font capoter l’accord climat

La République tchèque, l’Estonie, la Hongrie et la Pologne ont refusé l’objectif de neutralité carbone pour 2050. Les dirigeants des 28 Etats membres ne sont pas parvenus à trouver un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière significative d’ici à cette date, en raison du blocage de ces quatre pays opposés à l’inclusion d’une date explicite. « Je n’imagine pas qu’il n’y ait aucune émission (de gaz à effet de serre) en 2050, » a déclaré le Premier ministre tchèque Andrej Babiš, avant la réunion des Vingt-Huit, jeudi. D’après lui, l’Union devrait se concentrer plutôt sur des objectifs climatiques à court terme fixés à 2030. Le nouvel accord ne peut pas mettre en danger l’économie tchèque et l’emploi, a estimé le chef du gouvernement tchèque.

La prochaine rencontre pour remettre l’accord sur la table sera en octobre, lors d’un sommet à la fin du mois qui sera le dernier de Jean-Claude Juncker en tant que président de la Commission. Un sommet qui sera néanmoins dominé par le Brexit puisque le Royaume-Uni est censé quitter l’Union européenne à minuit le 31 octobre. Une version finale des conclusions du jeudi 20 juin indique que l’UE « garantira une transition vers une Union neutre en carbone conformément à l’accord de Paris », mais ne mentionne plus la date de 2050 qui apparaissait dans la dernière version des conclusions.

La présidente slovaque dit « comprendre » les manifestants contre Babiš

S'exprimant lors d'un concert donné en son honneur, jeudi soir, à Prague, la nouvelle présidente slovaque Zuzana Čaputová a dit « comprendre » les manifestants qui, depuis le mois d'avril, protestent contre le Premier ministre Andrej Babiš et pour une justice indépendante. « Je peux comprendre une place Venceslas remplie de gens tranquilles parce que j'ai compris ceux de Bratislava, » a-t-elle déclaré, faisant allusion aux manifestations contre le gouvernement Fico, l'an passé, suite à l'assassinat du journaliste d'investigation Ján Kuciak.

De nombreux Tchèques manifestent depuis plusieurs semaines contre Andrej Babiš, empêtré dans une affaire de fraude aux subventions européennes et contre la nomination surprise de Marie Benešová à la tête du ministère de la Justice. Une nouvelle manifestation doit se dérouler ce dimanche à partir de 16h30, sur l'esplanade de Letná. La dernière en date, place Venceslas, avait rassemblé quelque 120 000 personnes.

Les députés tchèques approuvent le remboursement du cannabis médical

La chambre basse du Parlement tchèque a approuvé ce vendredi un projet de loi permettant le remboursement du cannabis médical par les caisses d’assurance maladie. Ce projet prévoit que les traitements à base de cannabis médical soient pris en charge à hauteur de 90 % par les caisses d’assurance maladie, avec une quantité limitée à 30 grammes par mois et par patient. Les députés ont rejeté un amendement proposé par Tomáš Vymazal du Parti pirate que ces traitements soient pris en charge à hauteur de 100 % avec une quantité mensuelle limite de 180 grammes. Le projet de loi doit encore être approuvé par le Sénat.

Se soigner avec du cannabis médical, dont le remboursement n’est pas couvert jusqu’à présent, est autorisé en République tchèque depuis avril 2013. Toutefois, en raison notamment de son prix élevé (6,50 euros le gramme), des difficultés d’alimentation du marché ou encore du nombre réduit de médecins autorisés à en prescrire, sa consommation reste minime.

Le géant énergétique ČEZ vend ses actifs bulgares à Eurohold

La société énergétique tchèque ČEZ, qui appartient à l'Etat à hauteur de 70%, a fait savoir jeudi qu'elle vendait ses actifs bulgares à la société d'investissement locale Eurohold. Le montant de la transaction, qui s'élève à 335 millions d'euros, doit encore être approuvée par l'autorité bulgare de la concurrence et l'office de régulation de l'énergie. Les sept unité bulgares de ČEZ sont concernées, selon un communiqué de l'entreprise.

Présent en Bulgarie depuis 2004, le groupe tchèque avait suscité la controverse en février 2018 par la cession du principal opérateur énergétique privé du pays, ČEZ-Bulgaria, à une société bulgare de faible envergure, Inercom. L'annonce de cette cession a suscité à l'époque un scandale politique en Bulgarie et conduit la ministre de l'Energie à présenter sa démission.

Les conseillers municipaux de Prague refusent l’installation d’une réplique d’une colonne mariale au centre-ville

Les conseillers municipaux de la ville de Prague ont refusé l’installation d’une réplique d’une colonne à la Vierge sur la place de la Vieille-Ville. Erigée en 1650, la colonne d’origine avait été démantelée peu après la création de la Tchécoslovaquie indépendante par une foule qui voyait en elle le symbole du pouvoir habsbourgeois.

Les membres d’une association défendant sa réinstallation s’étaient rassemblés sur la place de la Vieille-Ville dimanche dernier, recueillant les signatures en soutien à l’installation de la réplique. Le jour précédant, le sculpteur Petr Váňa, auteur de la réplique du monument détruit, avait tenté d’y installer une partie de la balustrade.

Le poète Petr Král distingué par l’Académie française

Le poète et traducteur tchèque Petr Král a été distingué par l’Académie française et s’est vu remettre le Grand Prix de la francophonie. Agé de 77 ans, Petr Král s’est réfugié à Paris après l’invasion soviétique d’août 1968. Exerçant divers métiers, il a entre autre travaillé pour Gallimard. Il a été professeur invité dans plusieurs universités à Paris, Lyon ou encore Brno. Depuis 2006, il vit à nouveau à Prague.

En tant que traducteur et éditeur, Petr Král s’est efforcé de transmettre la poésie tchèque aux lecteurs français. Il est ainsi à l’origine de trois anthologies et a traduit les poèmes du Prix Nobel de littérature Jaroslav Seifert. Il a également publié en tchèque de nombreux textes de l’avant-garde française, dont des œuvres d’André Breton.

Lancement d'un concours pour la restauration du château de Karlštejn

L'Institut national du patrimoine a lancé un concours pour la restauration du château de Karlštejn. Le coût du projet est estimé à 104 millions de couronnes. Le début des travaux est prévu au mois de septembre de cette année et devraient se poursuivre jusqu'en octobre 2022. Parmi les espaces qui doivent être restaurés, le palais impérial et le burgraviat. Le château, qui fait partie des monuments les plus visités du pays, restera ouvert au public, malgré la fermeture de certaines zones.

Situé à quelques dizaines de kilomètres de la capitale tchèque, le château gothique a été construit en 1357 par le roi de Bohême et empereur romain Charles IV pour accueillir les joyaux de la couronne ainsi que d'autres trésors du royaume.

Météo

Samedi, jour de fête des Pavla, l'air sera moins étouffant que pendant la semaine, grâce à des averses éparses prévues sur une majeure partie du pays. Le soleil n'en sera pas moins présent, et les températures agréables : 25 ºC en moyenne.