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Affaire du caleçon sur le Château de Prague : les accusés pas condamnées par la justice

Deux des membres du collectif Ztohoven impliqués dans l’affaire du caleçon rouge géant qui a flotté sur le Château de Prague le 20 septembre dernier au lieu de l’étendard officiel du président de la République ne seront pas condamnés par la justice. La décision a été prise par la Cour du 1er arrondissement de Prague ce vendredi, qui a rejeté la demande du ministère public après avoir estimé qu’il manquait de preuves pour établir que ce sont précisément ces deux hommes, cagoulés au moment des faits, qui ont hissé le caleçon. Les deux accusés pouvaient faire l’objet de poursuites pour troubles à l'ordre public, vol et dommages causés. Un recours en appel est toutefois possible. Le caleçon rouge hissé par Ztohoven pour dénoncer « un président qui n'a honte de rien » a déjà coûté leur place à plusieurs responsables de la sécurité du chef de l'Etat. Selon Ztohoven, la couleur du caleçon symbolisait la qualité des relations qu’entretient Miloš Zeman avec la Chine et la Russie, deux pays dans lesquels il s’est rendu récemment.

Pour le président Zeman, les réfugiés musulmans ne respecteront pas les lois tchèques et appliqueront la charia

Alors qu’il achevait ce vendredi une visite de trois jours dans la région de Zlín (Moravie de l’Est), le président de la République a laissé libre cours à sa pensée sur les réfugiés de confession musulmane alors qu’il participait à un débat avec les employés d’une société spécialisée dans la boucherie et la charcuterie. Et Miloš Zeman n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Selon le chef de l’Etat, les réfugiés musulmans ne respecteront pas les lois et les us et coutumes tchèques. « Ils appliqueront la charia et donc les femmes infidèles seront lapidées et les voleurs auront les mains coupées », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Nous perdrons la beauté des femmes, car elles seront voilées dans des burqas de la tête aux pieds y compris le visage, où vous n’avez qu’une petite grille en tissu ». « Bon, je peux imaginer des femmes pour lesquelles cela serait préférable, mais de telles femmes, il y en a peu, et je n’en vois aucune ici », a finalement conclu Miloš Zeman.

Les déclarations « xénophobes » du président Zeman selon les ONG ont suscité de vives réactions

La classe politique tchèque a vivement réagi aux déclarations de Miloš Zeman relatives aux réfugiés. Quelle que soit leur appartenance, la majorité des responsables politiques condamnent ses propos. Selon eux, le président de la République profite des craintes de l’opinion publique sur ce sujet et s’efforce de conserver sa popularité auprès de l’électorat. Les représentants du Consortium des ONG qui travaillent avec les réfugiés ont qualifié les déclarations du chef de l’Etat de xénophobes et de populistes, estimant qu’elles nuisaient gravement à l’image de la République tchèque à l’étranger. Pour sa part, le ministre en charge des droits de l’homme, Jiří Dienstbier a affirmé que les paroles de Miloš Zeman étaient « abjectes et irresponsables […] venant de quelqu’un qui n’a aucune limite pour enfreindre les principes moraux fondamentaux et parfois même les règles juridiques ».

Le ministre des Affaires étrangères en Croatie ce vendredi

Après une visite de deux jours en Bosnie, le ministre tchèque des Affaires étrangères Lubomír Zaorálek poursuit sa tournée avec la Croatie, où il a inauguré jeudi soir le début du festival de la Semaine du film tchèque. Ce vendredi, le social-démocrate doit notamment rencontrer son homologue croate Vesna Pusić. Comme en Bosnie, le ministre est accompagné d'une délégation de représentants d'entreprises tchèques et participe avec eux à Zagreb à un séminaire économique. Les sociétés tchèques aimeraient développer leurs activités en particulier dans les secteurs de l'énergie, de l'électrotechnique et des infrastructures de transports. La question du tourisme devrait également être au cœur des échanges, puisque la Croatie est la première destination touristique des Tchèques. Ceux-ci sont 800 000 à s'y rendre chaque année.

Réduction de 22 millions d’euros de la dette publique en septembre

Le montant de la dette publique de la République tchèque a baissé de 600 millions de couronnes (environ 22,2 millions d’euros) en septembre pour s’élever à 1 663 milliards de couronnes (61,2 milliards d’euros). Les chiffres ont été communiqués par le ministère des Finances ce vendredi. Cette somme totale représente une dette de 158 000 couronnes (5 580 euros) par habitant. En 2014, la République tchèque était parvenue à réduire sa dette publique d’environ 20 milliards de couronnes (près de 730 millions d’euros), soit la première réduction enregistrée depuis 1995. En 2014, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a diminué en passant de 45,18% en 2013 à 42,75%. En juillet dernier, Eurostat a également indiqué que la République tchèque était le septième pays le moins endetté de l’UE.

Les recteurs d'université boycotteront les célébrations du 28 octobre au Château de Prague

La Conférence tchèque des recteurs s'est mise d'accord pour ignorer les célébrations du 28 octobre au Château de Prague. D'après le quotidien Lidové noviny, qui rapporte cette information, les recteurs justifient ce boycott par le fait que pour la troisième année consécutive, le chef de l'Etat Miloš Zeman a décidé de ne pas inviter deux de leurs collègues. Il s'agit de Libor Grubhoffer de l’Université de Bohême du Sud et de Mikuláš Bek de l’Université Masaryk de Brno, avec lesquels le président est en conflit personnel. Le journal indique que les recteurs ne seront pas les seuls à ignorer la cérémonie. Seront également absents l'ambassadrice norvégienne, du fait de l’affaire des enfants Michalák, et l'ambassadeur américain Andrew Shapiro, qui depuis certaines critiques à l'égard de la politique russe de M. Zeman trouve "portes fermées" au château de Prague.

L'équipage tchèque de la compagnie Travel Service agressé par des passagers israéliens mécontents

L'équipage tchèque d'un avion de la compagnie aérienne Travel Service, qui assure la liaison entre Tel Aviv et Paris, a été agressé jeudi à l'aéroport Ben Gourion par certains passagers israéliens mécontents qu'une société tchèque prenne en charge le vol plutôt que la compagnie israélienne Arkia. C'est le site ynetnews.com qui rapporte l'incident, faisant référence au climat de tensions liées au cycle de violences actuel entre Israéliens et Palestiniens. "J'ai payé pour voler avec une compagnie israélienne et ce ne sont pas des Tchèques qui me transporteront" a ainsi déclaré un passager répondant au nom de Yossi et qui ajoute se sentir en sécurité seulement avec une compagnie aérienne israélienne. Les membres de l'équipage disent avoir été "insultés" et "attaqués". La police a dû intervenir et l'avion a pu décollé avec une heure de retard. La société Arkia, qui sous-traite ce vol auprès de Travel Service, a indiqué être "choquée" par la réaction exagérée de certains passagers.

Le nombre d’années que les Tchèques passent à la retraite augmente

23,6 ans (27,1 ans pour les femmes et 19 ans pour les hommes) : tel est le nombre d’années moyen que les Tchèques passent actuellement à la retraite, selon les chiffres communiqués par l’Administration tchèque de la sécurité sociale (ČSSZ) ce vendredi. Il s’agit d’une évolution notable en l’espace de quelques années puisque, en 2000, ces nombres d’années s’élevaient à 22,7 ans pour les femmes et à 16,8 ans pour les hommes. A l’avenir, le ministère du Travail entend fixer à 65 ans l’âge du départ à la retraite.

A Paris se tient la première rencontre des Ecoles tchèques de France

Une rencontre des Ecoles tchèques de France se tient à Paris ces vendredi et samedi. Elle doit permettre à leurs responsables et à leurs professeurs d’échanger notamment sur l’enseignement du tchèque à l’étranger. Après une réception à l’ambassade de la République tchèque, une formation sera proposée aux participants. Organisé par l’association Ecoles tchèques sans frontières, il s’agit du premier rendez-vous de ce genre. Actuellement, sept écoles de ce type existent en France. Plus de renseignements sur le sujet dans nos Faits et événements.

Tennis : Petra Kvitová qualifiée pour le Masters pour la 5e fois de sa carrière

Pour la cinquième année consécutive, Petra Kvitová participera au Masters en fin de saison, tournoi réunissant les huit meilleures joueuses de la saison, qui se tiendra à Singapour du 26 octobre au 1er novembre. La Tchèque, actuelle 5e mondiale, a eu la confirmation de sa qualification jeudi, alors qu’elle ne participe à aucune épreuve cette semaine. Deux fois vainqueur de Wimbledon en 2011 et 2014, Petra Kvitová a déjà remporté le Masters en 2011. Finaliste à Roland-Garros cette saison, Lucie Šafářová figure également parmi les autres joueuses les mieux placées pour se qualifier pour le prestigieux tournoi. En revanche, ce sera plus compliqué pour Karolína Plíšková, qui participera ce samedi aux demi-finales du tournoi de Tianjin. En cas de victoire finale en Chine ce week-end,la Tchèque, actuelle 15e au classement WTA, garderait néanmoins une chance réelle de disputer elle aussi le Masters.

Météo

Aucune évolution notable n’est attendue pour ce week-end. Comme ces derniers jours, c’est un temps très nuageux et pluvieux qui continue de régner sur l’ensemble du territoire ce samedi, jour de la fête des Hedvika et Heda. Les températures varient entre 7 °C à Jihlava (centre de la République tchèque) et 13 °C à Ostrava (Moravie-Silésie) pour les maximales.