L’accord de cessez-le-feu trouvé ce jeudi à Minsk entre la Russie,
l’Ukraine, l’Allemagne et la France pourrait constituer un tournant
dans le conflit en Ukraine, selon le ministre tchèque des Affaires
étrangères. Lubomír Zaorálek appelle toutefois à la prudence et à la
patience. « Tout le monde sait qu’il faudra attendre de voir si la
Russie modifie son comportement. Mais si, effectivement, Vladimir Poutine
fait ce qu’il a dit, et que le processus est mis en œuvre, alors il y a
une chance que le plan de paix aboutisse », a déclaré le chef de la
diplomatie tchèque. Après dix-sept heures de négociations, les quatre
chefs d’Etat russe, ukrainien, allemand et français, réunis depuis
mercredi dans la capitale biélorusse, sont parvenus à un plan de paix sur
l’Ukraine. Selon la courte déclaration faite par François Hollande, «
le cessez-le-feu prendra effet le 15 février et le règlement global
portera sur l’ensemble des questions jusqu’au contrôle des
frontières, le retrait des armes lourdes, la décentralisation et la
reprise des questions économiques ». Lubomír Zaorálek a répété
qu’il était convaincu que le conflit ne pouvait être résolu que par
voie diplomatique. Toujours selon le ministre tchèque, il est du devoir de
la diplomatie européenne de déployer tous les efforts pour « mettre fin
à un conflit qui, de par son étendue et sa gravité, est sans équivalent
dans l’existence de l’Union européenne après la Deuxième Guerre
mondiale. Plus de détails sur la réaction tchèque à l’annonce du
cessez-le-feu dans les Faits et événements.