Le voyage de trois jours du président tchèque Václav Klaus en Autriche
a débuté ce mardi. Il a rencontré ce matin son homologue
autrichien
Heinz Fisher. Suite à cet entretien, M. Klaus a exprimé sa vision de
l'énergie nucléaire. Selon lui, la République tchèque n'entend pas
succomber à ce qu'il estime être un "fanatisme irrationnel"
contre le nucléaire. Le chef de l'Etat tchèque a souligné que la
République tchèque allait continuer sa politique nucléaire, agrandir la
centrale de Temelin tout en insistant sur la nécessité d'un renforcement
de la sécurité en la matière. Il rencontrait également cet après-midi
la présidente du Conseil national (la
Chambre basse) Barbara Prammer ainsi que le maire de Vienne Michael
Häupl.
Le chef de l’Etat tchèque profite de la fin de son mandat pour
réaliser
quelques voyages diplomatiques. Il était en Pologne au mois d’octobre
et
devrait se rendre prochainement en Slovaquie et éventuellement en
Hongrie.
Les relations diplomatiques tchéco-autrichiennes sont plutôt bonnes
depuis la chute du communisme en 1989, seulement entachées par la
question
du nucléaire avec la centrale de Temelin située à quelques dizaines de
kilomètres de l’Autriche, pays qui a renoncé à cette source
d’énergie. Le sujet des populations germaniques expulsées des Sudètes
après la Seconde guerre mondiale est également sensible. Dimanche, dans
une interview au journal autrichien Kronen Zeitung, Václav Klaus a
déclaré ne pas comprendre la ferme opposition de l'Autriche au
nucléaire,
estimant qu'il s'agissait là d'un jeu politique entre politiciens et
militants plus
que de l'opinion publique réelle.