Petr Vok de Rozmberk

Petr Vok

Le régent Petr Vok de Rozmberk est une personnalité très connue de l'histoire tchèque. On raconte beaucoup d'histoires à son sujet et en voilà une !

Petr Vok
Le régent s'est définitivement installé au château de Trebon, situé en Bohême du sud, en 1602. Il aimait l'art et hébergeait avec plaisir des musiciens, peintres, poètes, saltimbanques, jongleurs... Petr Vok veillait également à ce qu'à chaque repas, on n'oublie pas de donner à manger au pauvre qui attendait chaque jour dans la cour du château de Trebon. Le régent était un homme bon et juste, mais pouvait être très sévère.

Un jour, le régent Vok se préparait à un dîner officiel devant se dérouler en présence d'autres nobles seigneurs. Il désirait mettre autour du cou une lourde chaîne en or. Il envoya son valet chercher le bijou, mais celui-ci ne le trouva pas. La chaîne restait introuvable. Petr Vok se fâcha et tempêta à faire peur à une bande de brigands. Finalement, il du aller dîner sans la chaîne. Il était furieux et exigea qu'on trouve l'objet avant son retour. A la longue, on retrouva la chaîne en or chez Jozka, fils d'une veuve, jeune homme un peu simple d'esprit. Il était renommé pour des petits vols d'objets sans grande importance. Il se vantait dans l'auberge locale d'avoir reçu la chaîne du régent en cadeau.

L'aubergiste averti immédiatement les gardes de Petr Vok qui vinrent chercher le garçon. Le régent ordonna de jeter le garçon en prison pour le faire exécuter secrètement le lendemain. Lorsque la mère du simple d'esprit apprit que son fils était en prison, elle voulait implorer le pardon du seigneur, mais Petr Vok de Rozmberk était tellement fâché qu'il refusa l'audience. Chaque matin, la pauvre femme amenait de la nourriture qu'elle donnait au geôlier pour la porter à son fils. Un jour, le geôlier, brave homme ne pouvant plus supporter de tromper la pauvre mère, lui dit que son fils avait été exécuté plusieurs semaines auparavant. Sous le choc, la veuve fut frappée d'apoplexie.

Lorsque l'on parla de l'incident à Petr Vok de Rozemberk, il fut étonné car il avait oublier d'avoir donné l'ordre d'exécuter le jeune homme. Il réalisa que la colère lui fit perdre raison. Une punition sévère pour un vol certes, mais pour en arriver jusqu'à une exécution, il trouvait cela exagéré. Mais ne pouvait s'en vouloir qu'à lui - même. Le mal était fait !