Cesky Sternberk

Cesky Sternberk, photo: CzechTourism
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Cesky Sternberk est un ravissant village en Bohême centrale, dominé par un château majestueux, perché sur une colline. Le château était le siège des comtes de Sternberk, famille noble des plus ancienne en Bohême. En ces charmants lieux s'est déroulée la plus grande partie du tournage du premier film tchéco-albanais, La tristesse de Madame Snajdrova (Smutek pani Snajdrove), réalisé par Piro Milkani. Monsieur Milkani est Albanais, mais il a fait ses études à Prague. Ce sera lui-même qui nous dira quelques mots sur ses études à Prague et sur son film.

Cesky Sternberk,  photo: CzechTourism
Il y a cinquante ans, je suis entré pour la première fois, à l'âge de dix sept ans comme étudiant à l'école cinématographique de Prague, la fameuse FAMU. J'ai étudié avec des cinéastes, inconnus à l'époque qui sont devenus des cinéastes célèbres non seulement en Tchécoslovaquie mais aussi au niveau européen. Après avoir terminé mes études à Prague en 1961, je suis rentré en Albanie et pendant trente cinq ans, j'ai travaillé comme directeur de la photographie, scénariste, mais surtout comme réalisateur de vingt quatre longs métrages albanais. Il y a onze ans, un producteur italien m'a proposé d'écrire mes impressions sur une histoire vraie du séjour de trois étudiants : un Albanais, un Tchèque et un Slovaque dans un village tchèque qui s'appelle Cesky Sternberk, qui sont venu à l'époque pour faire un film documentaire sur la fabrique ESO qui produisait les fameuses motocyclettes ESO. Tenons comte du fait qu'à l'époque N. Chruscev avait déclaré qu'en 2000 tout le monde sera communiste. Nous étions jeunes et enthousiastes de ce système. Ils rencontrent des personnages mystérieux, inconnus qui leurs apprennent beaucoup sur l'histoire de la Tchécoslovaquie, comme madame Snajder qui tombe amoureuse de l'étudiant albanais et lui aussi tombe amoureux d'elle. Ils rencontrent le comte de Sternberk qui n'est pas le propriétaire du château de Sternberk, mais le châtelain, car le château appartenait à l'état socialiste, communiste tchèque.

Michele Placido et Piro Milkani,  photo: CTK
Ils comprennent et à la fin du film ils deviennent plus sages. Donc c'est une vraie histoire, un témoignage vrai sur une époque dans laquelle a vécu presque un tiers du monde entier, depuis la Chine jusqu'en Albanie. C'était mon dernier rêve que nous sommes entrain de réaliser et qui s'appelle La tristesse de Madame Snajder (Smutek pani Snajdrove) et nous avons la chance d'avoir comme interprètes dans ce film les acteurs tchèques actuels les plus célèbres. Nous avons également assuré la participation extraordinaire de Michele Placido qui est très connu en République tchèque en Albanie et surtout dans toute l'Europe de l'Est dans le rôle du comissaire Cattani dans le feuilleton télévisé La pieuvre (La piovra). Il a accepté de jouer ce rôle parce que nous sommes des amis depuis onze ans, lorsque nous avons tourné en Albanie le film l'America (l'Amérique) de Gianni Amelio. Donc c'est un film en coproduction tchéco-albanaise ou vice versa. On a mis l'argent ensemble pour réaliser ce film, c'est un budget modeste. La contribution majeure, disons 60 pour cent vient d'Albanie et 40 pour cent de la partie tchèque. Il est prévu que le 15 octobre, si Dieu le veut, le film sera réalisé et après, une partie du montage sera faite en Albanie au Studio Bunker Film et la post - production finale aura lieu en République tchèque.

Qui est l'auteur du scénario, est-ce que c'est vous, et qui est l'auteur de l'histoire même ?

'La tristesse de Madame Snajdrova'
Le scénario avec le titre original qui ne change pas La tristesse de Madame Snajdrova, c'est moi. J'ai écris ce scénario, il y a onze ans sur la demande d'un producteur italien qui aimait beaucoup les histoires que je lui racontais. Il m'a proposé d'écrire et moi j'ai dit que c'était inutile parce que je n'avais pas l'argent pour la réalisation du film. Il m'a promis de trouver l'argent. Il a promis, mais il n'a rien trouvé. J'ai toujours rêvé de réaliser mon dernier, mon vingt cinquième long métrage, mon dernier parce que je suis déjà âgé et fatigué de ce travail car le métier de réalisateur est un métier fatiguant, je me sens actuellement très fatigué, mais j'ai la force et le courage d'arriver jusqu'à la fin. Mais grâce à la collaboration de mon fils, Eno Milkani, qui est un jeune réalisateur plein d'ambition et plein de fantaisie, je suis sûr que nous arriverons à réaliser ce film et selon les prévisions au mois de mars, avril, maximum on aura la chance et le plaisir de voir la première du film dans les grands cinémas de Prague et à Tirana aussi et pourquoi pas dans d'autres festivals, n'est-ce pas ?

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