L'enseignement scolaire - skolství (1ère partie : l'école primaire - základní skola; et l'alphabet tchèque - ceská abeceda)

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La semaine écoulée a été marquée dans de nombreux pays européens par la rentrée scolaire. En République tchèque aussi, après deux mois de vacances - prázdniny, les élèves - záci, ont repris le chemin de l'école - skola. Pour ce trente-neuvième numéro du "Tchèque du bout de la langue", nous allons, donc, entamer une série d'émissions consacrées au système d'enseignement scolaire - "kolství, en Tchéquie, et concentrer notre attention, également, pour cette fois-ci, sur l'alphabet tchèque - ceská abeceda.

Salut à tous, les tchécophiles de Radio Prague - Ahoj vám všem, milovníkům češtiny Radia Praha. La semaine écoulée a été marquée dans de nombreux pays européens par la rentrée scolaire. En République tchèque aussi, après deux mois de vacances - prázdniny, les élèves - žáci, ont repris le chemin de l'école - škola. Pour ce trente-neuvième numéro du "Tchèque du bout de la langue", nous allons, donc, entamer une série d'émissions consacrées au système d'enseignement scolaire - školství, en Tchéquie, et concentrer notre attention, également, pour cette fois-ci, sur l'alphabet tchèque - česká abeceda. Bon amusement - Dobře se bavte !



Photo: Archives de Radio Prague
Dès l'âge de deux ans, les petits Tchèques peuvent se rendre à ce qu'on appelle en France l'école maternelle - školka. Školka est en fait un diminutif de škola - école, que l'on peut donc traduire comme "petite école". A la racine du mot, "škol », vient s'ajouter le suffixe -ka, marque du diminutif pour les noms féminins.



A noter, comme nous l'indique d'ailleurs une certaine ressemblance phonétique entre les deux mots, que comme pour le mot « école » en français, l'étymologie de « škola » est latine et avant même grecque. Le mot tchèque tire, en effet, son origine du latin médiéval « scola », qui, lui-même, provient du latin classique « schola », évolution du mot grec « skholê », institution où l'on s'adonnait aux études dignes d'hommes libres. Pour ces derniers, la « skholê » est un loisir au sens noble grâce auquel ils consacrent leur temps libre à la philosophie et à la vie publique.



Mais revenons à l'enseignement scolaire tchèque. A partir de six ans, les enfants - děti, entrent à l'école primaire - základní škola. Là, pendant la première année, les écoliers - žáci, apprennent, bien sûr, les bases - základy, c'est à dire, pour l'essentiel, à lire - číst, à écrire - psát, et à compter - počítat.



Remarquons, à propos de ces bases, que si le mot français "alphabet" provient du bas latin "alphabetum", qui lui-même prend son origine du grec "alpha" et "bêta", noms des deux premières lettres grecques; en revanche, en tchèque, "alphabet", qui se dit "abeceda", est tout simplement la suite des quatre premières lettres de l'alphabet latin.



Toujours à propos de l'alphabet tchèque, "česká abeceda », celui-comporte 42 lettres - písmeno. La langue tchèque utilise l'alphabet latin. On ne rencontre toutefois les lettres "q", "w" et "x" que dans des mots d'origine étrangère. Certaines de ces lettres sont accompagnées de signes diacritiques servant à leur donner un son, une valeur phonétique différente. Ainsi, par exemple, le son français « ch » que l'on entend au début du mot škola - « école », s'écrit « s, avec au-dessus ce que l'on pourrait appeler un accent circonflexe à l'envers ».



Au total, quatre signes diacritiques différents sont utilisés :



-l'accent circonflexe à l'envers, donc, ou crochet - háček, que l'on rencontre sur les lettres « c » (č), « r » (ř), « s » (š), « z » (ž), « n » (ň) et « e » (ě). En phonétique française, tout cela donne respectivement « tch », « rj », « ch », « j », « gn » et « iè ».



-le deuxième signe diacritique est la longueur - délka, que l'on retrouve sous la forme d'un accent aigu et se place sur les voyelles « a », « e » (toujours prononcé « è » en tchèque), « i », « o », « u » (toujours prononcé « ou ») et « y ». Cet accent donne donc une longueur à ces voyelles, les différenciant ainsi des voyelles brèves qui y correspondent.



-le troisème signe est le cercle - kroužek. Il s'agit, en fait, d'un petit rond placé uniquement au-dessus de la lettre "u" (ů) qui a la valeur d'une longueur.



-le quatrième signe diacritique est, quant à lui, une mouillure ayant la forme d'une apostrophe et se plaçant juste derrière les lettres "d" (ď) et "t" (ť). Ainsi, le prénom « Katia" s'écrit « Kaťa » en tchèque. Autre exemple : la marque de chaussures que l'on prononce en français « Bata », mais qui, en fait, a été créée, en Tchécoslovaquie par un monsieur dénommé « Baťa ».



Enfin, mentionnons que les lettres les plus fréquentes dans les textes tchèques sont le « o », le « e », le « n », le « a », le « t », le « v », le « s » et le « i », et que près de 90 % des mots - slovo, commencent par une consonne - souhláska, et qu'à l'inverse 70 % des mots finissent par une voyelle - vokál.



Ainsi prend fin ce "Tchèque du bout de la langue" consacré à l'école primaire - základní škola, et à l'alphabet - abeceda. Nous poursuivrons cette étude dans notre prochaine émission. En attendant, portez-vous bien - Mějte se dobře, salut et à bientôt - Zatím ahoj!