Foot - Mondial 2006 - Eliminatoires : la République tchèque respire !

Karel Poborsky et Tomas Rosicky, photo: CTK
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Victorieuse (3-0) de la Finlande, mercredi, à Helsinki, à l'occasion de son dernier match de qualification, la République tchèque a conservé l'espoir de participer à la Coupe du monde de football 2006 en Allemagne. Grâce à cette victoire indispensable qui leur permet de terminer deuxièmes du groupe 1, les joueurs du sélectionneur Karel Brückner ont en effet obtenu le droit de disputer les barrages les 12 et 16 novembre prochains. En attendant cette prochaine échéance couperet, à Prague et dans le reste du pays, c'est un grand ouf ! de soulagement qu'ont poussé les supporters.

Karel Poborsky et Tomas Rosicky,  photo: CTK
« Délivrance ! » « L'espoir vit ! » « Les joueurs ont gagné le match à la vie à la mort » ou encore, sur un ton moins dramatique mais tout aussi efficace, « Bravo ! Super travail ! ». Les gros titres choisis par les quotidiens nationaux, jeudi matin, étaient sans équivoque. La République tchèque n'est certes pas encore qualifiée pour le prochain Mondial, mais sa victoire nette et sans bavure obtenue contre la Finlande a au moins le mérite de lui permettre de continuer à croire en la réalisation de son rêve. Et par les temps difficiles qui courent pour le football tchèque, ce n'est déjà pas si mal.

Photo: CTK
Avant le coup d'envoi, le défi que devait relever Vladimir Smicer et ses partenaires ne laissait place à aucun calcul ou spéculation : tout autre résultat qu'une victoire les aurait éliminés du grand rendez-vous de l'élite du ballon rond dont ils n'ont encore jamais disputé la phase finale depuis la partition avec la Slovaquie en 1993. On ne peut plus simple et claire dans son énoncé, la mission était toutefois plus compliquée dans son approche et sa préparation. Car après la nouvelle défaite (2-0) concédée contre les Pays-Bas, samedi dernier, à domicile, un doute grandissant s'était emparé du public, des médias et même de l'équipe. En outre, avant la rencontre, Milan Baros, meilleur buteur du dernier Euro portugais, était venu s'ajouter à la longue liste des joueurs cadres blessés.

Tomas Ujfalusi et David Rozehnal,  photo: CTK
Finalement, face à une équipe de Finlande démobilisée et dans un stade aux trois quarts vide, les Tchèques, emmenés par un Tomas Rosicky une nouvelle fois omniprésent, se sont vite rassurés. Certes, la partie aurait pu prendre une tout autre tournure si, après à peine quelques secondes de jeu, Petr Cech n'avait sauvé les siens d'une claquette réflexe sur une tête piquée à bout portant. Mais dès la 6e minute, Tomas Jun profitait d'un superbe service de Vladimir Smicer pour débloquer le tableau d'affichage. Dès lors, les Tchèques contrôlaient le déroulement du match sans jamais être mis en danger jusqu'à ce que Tomas Rosicky, puis Marek Heinz, en début de seconde mi-temps, rassurent définitivement tout leur monde. Au coup de sifflet final, lui-aussi libéré par le résultat, l'entraîneur Karel Brückner pouvait donc s'estimer satisfait par la force de caractère manifestée par ses protégés. « L'analyse que je fais du match se résume en quelques mots, a-t-il expliqué. Notre équipe a évolué de façon concentrée, disciplinée et a fourni une prestation de qualité. C'est du bon travail. Les joueurs ont fait ce qu'ils savent et avaient à faire et y ont mis leur inventivité et leur intelligence. Tout le mérite de cette victoire leur revient. »

Désormais, les Tchèques peuvent donc commencer à penser au barrage qu'ils disputeront en novembre. Tête de série pour le tirage au sort, ils sauront, dès vendredi, s'ils auront à se frotter à la Norvège, à la Suisse ou à la Slovaquie pour deux matches aller et retour à coup sûr de nouveau qualifiés de « matches de l'année ».


Foot - Mondial 2006 - Eliminatoires : les Tchèques au pied du mur en Finlande

Battue (0-2) à Prague, samedi soir, par les Pays-Bas, la République tchèque a perdu toute chance de se qualifier directement pour la Coupe du monde 2006 de football en Allemagne. Désormais troisièmes de leur groupe, à un point de la Roumanie, deuxième, mais avec encore une rencontre à disputer, mercredi, en Finlande, les partenaires de Petr Cech et Tomas Rosicky sont donc dans l'obligation de s'imposer, mercredi, à Helsinky, pour obtenir une place de barragistes.

Photo: CTK
Dimanche et lundi matin, une épaisse couche de brouillard recouvrait Prague. Depuis le pont Charles, la brume automnale empêchait même d'apercevoir le Château qui domine la capitale. Pour les joueurs de la sélection tchèque, les courbes de l'horizon au bout duquel se trouve la terre promise, le prochain Mondial, sont également bien vagues. Et l'Allemagne, pourtant voisine, n'a jamais semblé aussi loin.

Logiquement défaits par une équipe néerlandaise jeune et pleine de talent, les joueurs de Karel Bruckner doivent donc impérativement s'imposer en Finlande, mercredi, pour terminer deuxièmes de leur groupe et obtenir le droit de disputer un match aller-retour de barrage en novembre. Tout autre résulat qu'une victoire éliminerait les Tchèques d'une compétiton dont ils n'ont plus disputé la phase-finale depuis le Mondiale italien en 1990.

Petr Cech,  Photo: CTK
Samedi soir, devant leurs 20 000 supporters du stade de Letna, bien que privés de nombreux titulaires, dont leur attaquant vedette Jan Koller, les Tchèques avaient pourtant plutôt bien entamé la partie. Après une demi-heure de jeu, ils bénéficiaient même d'un pénalty accordé par l'arbitre français Alain Sars. Tomas Rosicky, le petit Mozart local, se chargeait de son exécution mais tombait sur un Edwin Van der Sar, le gardien batave, inspiré. Et deux minutes plus tard, c'étaient les protégés du sélectionneur Marco Van Basten qui ouvraient de jolie et habile manière le score par Rafael Van der Vaart avant d'assommer définitivement les Tchèques sept minutes plus tard par Barry Opdam. Et si la seconde période vit les Tchèques jeter toutes leurs forces dans la bataille avce l'énergie du désespoir, cela ne fut jamais suffisant pour empêcher la symphique colonie orange des supporters néerlandais de fêter la qualification des leurs jusque tard dans la nuit dans les bars de Prague.

Au coup de sifflet final, Zdenek Grygera, l'arrière central tchèque, reconnaissait la supériorité des Pays-Bas, mais comme beaucoup, regrettait que son équipe n'ait pas su tirer meilleur profit des opportunités qui se sont présentées à elle :

Tomas Rosicky,  Photo: CTK
« La déception est très grande. Je pense que nous avons dominé en seconde mi-temps et il est dommage que nous n'ayons alors pas inscrit ce but qui nous aurait permis de reprendre espoir et peut-être ensuite de renverser la vapeur. Nous avons aussi manqué un peu de chance. Nous n'avons pas transformé le pénalty et on peut dire que pratiquement sur la contre-attaque, nous avons encaissé. Presque tout de suite après, nous avons pris le second but sur un coup de pied arrêté et c'est alors devenu vraiment très difficile. Mais il est vraiment dommage que nous n'ayons pas marqué à cette période du match, avant le repos. Nous pouvons également regretter le but égalisateur qui nous a été refusé pour un hors-jeu discutable. »

Dans le camp opposé, les Néerlandais étaient avant tout satisfaits d'avoir rempli leur mission et d'avoir validé leur billet qualificatif pour l'Allemagne. Mais malgré leur victoire et leur bonne performance, ils n'oubliaient pas également de souligner la bonne prestation de leur adversaire, à l'image de l'un des héros du match, le gardien Edwin Van der Sar :

« C'est vrai qu'en face il manquait Koller, mais Baros aussi est un très bon attaquant. Ca n'a pas été facile pour nous de bien défendre sur lui. L'équipe tchèque a fait ce qu'elle a pu, avec les moyens qui sont les siens en ce moment, mais de notre côté, nous avons fait un bon match, notamment dans l'entre-jeu et en défense. Ceci dit, je pense quand même que la République tchèque va gagner en Finlande. Oui, j'en suis sûr. »

L'analyse de l'attaquant Ruud Van Nistelrooy était, elle aussi, très proche de celle de son partenaire :

Photo: CTK
« Je pense qu'il manquait trop de joueurs aux Tchèques aujourd'hui. Ca a pesé dans le déroulement du match. Ils ont bien joué, se sont battus jusqu'à la fin et il faut reconnaître qu'ils ont été un peu malchanceux avec le pénalty manqué. Erwin a fait un très bel arrêt et ensuite, c'est nous qui avons ouvert le score. Ca a été le tournant du match. En seconde période, nous avons reculé et subi, mais nous nous y attendions puisque nous avions deux buts d'avance. Nous n'avons pas pu jouer comme nous le voulions, mais c'est un compliment que je fais à l'équipe tchèque. »

Le coach des Pays-Bas, Marco Van Basten, qui a su imprimer sa patte sur le jeu séduisant et traditionnelement tourné vers l'avant de son équipe, ne voulait pas, lui non plus, enterrer une équipe tchèque qui, malgré les malheurs qui la frappent ces derniers temps, reste compétitive:

« Je pense que nous avons fait un très bon match, même si les Tchèques se sont procurés de nombreuses occasions. On peut même dire que nous avons été chanceux avec le pénalty bien arrêté par notre gardien. La seconde période a également été dominée par les Tchèques qui se sont montrés menaçants devant notre but à plusieurs reprises. Le résulat de ce match ne change rien au fait que, selon moi, les Tchèques constituent toujours une très forte équipe en Europe et dans le monde. Mais il est certain, et nous le savions avant la rencontre, qu'il n'est pas facile de remplacer des joueurs comme Koller, Jankulovski ou Lokvenc. J'espère qu'ils feront un bon match mercredi en Finlande et réussirront un résulat qui leur permette de se qualifier. »

Très déçu, l'entraîneur tchèque Karel Brückner s'efforçait déjà, pour sa part, de tirer un trait sur la soirée et de remotiver ses troupes en vue du match décisif en Finlande :

« Je tiens tout d'abord à féliciter notre adversaire pour la victoire et sa qualification. Les Pays-Bas constituent vraiment une équipe bien équilibrée et très forte qui nous a été supérieure. Ce fut une rencontre très difficile pour nous avec des situations dangereuses que nous n'avons pas bien exploitées et qui auraient pu faire basculer le match en notre faveur. En première mi-temps, nous n'avons pas pu imposer notre jeu aux Néerlandais et les mettre sous pression. La seconde mi-temps a été différente, nous avons dominé et sommes sans doute parvenus à nous procurer des occasions plus nettes qu'en première période. Finalement, les joueurs ont tout donné mais cela n'a pas suffi. Maintenant, il faut déjà penser au match contre la Finlande et malgré la déception, c'est ce que nous nous sommes efforcés de faire dès le retour aux vestiaires. »

A Helsinky, c'est donc d'ores et déjà une petite finale que les Tchèques disputeront. Un moment que tout un pays attend avec une impatience fébrile teintée d'inquiétude... Vivement mercredi soir!


Deuxième titre en deux semaines pour Vaidisova, le grand espoir du tennis féminin tchèque

La Tchèque Nicole Vaidisova a remporté, dimanche, l'Open du Japon aux dépens de la Française Tatiana Golovin. Il s'agit du quatrième titre de sa carrière obtenu sur le circuit professionnel WTA Tour pour le plus grand espoir du tennis féminin tchèque.

Nicole Vaidisova,  photo: CTK
Nicole Vaidisova, 16 ans, a remporté, dimanche, à Tokyo, le duel de jeunes pousses qui l'opposait à la Française Tatiana Golovin, 17 ans, en finale de l'Open du Japon. 21e joueuse mondiale et tête de série n° 2 de l'épreuve, la Tchèque a remporté le deuxième tournoi de sa saison, après Séoul la semaine dernière, et le quatrième titre de sa carrière. Pour en arriver là, après s'être adjugée un premier set accroché au tie-break, elle a toutefois bénéficié de l'abandon de la Française d'origine russe handicapée par une blessure au tendon d'Achille, alors qu'elle menait trois jeux à deux dans la deuxième manche. Une blessure qui gâchait quelque peu la joie de Nicole Vaidisova alors que la partie était très disputée :

« Des deux côtés, ça a été un bon match. Dans la première manche, la décision s'est faite sur deux ou trois balles. J'ai mieux joué dans le jeu décisif. Mais avant cela, j'ai eu plusieurs opportunités pour remporter le premier set plus facilement, mais je n'ai pas su en profiter, notamment après avoir réussi le break. Ensuite, malheureusement, nous n'avons pas pu finir la rencontre. J'en susis désolée car pendant la première manche, tout le monde a pu voir Tatiana courir après les balles d'une ligne à l'autre du court et jouer à 100 % de ses moyens. J'ai donc été surprise quand elle a appelé le médecin, je ne savais pas qu'elle était blessée. Mais même sans cet incident malheureux, je pense que j'aurais gagné. »

Grâce à ce nouveau succès, Vaidisova devrait intégrer très prochainement le top 20 mondial. « Je suis satisfaite de mes derniers résultats, de mes progrès et de ma façon de jouer, mais j'ai encore bien du travail devant moi », a déclaré la Tchèque qui vit aux Etats-Unis et n'hésite pas à affirmer haut et fort que son objectif à plus ou moins long terme n'est rien d'autre que la première place au classement mondial. Prometteur...