L'Arménie - un pays qui partage les valeurs européennes

« L'Arménie est un pays qui partage les valeurs européennes depuis très longtemps. Je pense que la culture issue de la chrétienneté y est pour beaucoup et le passé et les relations entre l'Arménie et l'Europe, les pays de l'Europe d'aujourd'hui, datent du christianisme. La christianisation de l'Europe s'est fait aussi avec des missionnaires arméniens qui sont venus au II, III, IV, Ve siècles dans les régions d'Europe... »

Le génocide arménien
« Les deux spécificités du génocide du peuple arménien par rapport à d'autres génocides, c'est d'une part que c'était un génocide sanglant. C'est un génocide qui a du sang, qui est trempé dans le sang, c'est-à-dire qu'on a une aversion quand on lit, quand on voit les témoignages de ce génocide, on a une aversion physique. La deuxième caractéristique, c'est la négation de ce génocide. Quatre-vingt-dix ans après, le pays le plus intéressé par ce génocide, qui est la Turquie, mène une politique concertée, agressive, pour nier ce génocide, quatre-vingt-dix, quatre-vingt-onze ans après. Donc la caractéristique du génocide des Arméniens est la négation d'Etat, d'un Etat. Et lorsque nous savons qu'en Europe, nous combattons le négationnisme, le révisionnisme de tous les crimes contre l'humanité, on sait dorénavant que quand ce pays négationniste qui mène une politique négationniste d'Etat encore une fois, qui n'est pas un négationnisme fortuit, un négationnisme marginal comme c'est le cas du génocide des Juifs - il y a quelques historiens, il y a quelques personnes qui nient le génocide des Juifs - on voit que là, c'est un négationnisme d'Etat avec des moyens massifs qui sont mis en oeuvre. Nous savons qu'en Europe où il y a ce risque de négationnisme, lorsque ce pays-là entrera sans avoir fait son travail de repentir, sans avoir demandé pardon pour ses forfaits commis contre un peuple entier, et bien c'est aussi une porte ouverte à tous les négationnismes en Europe. »

Rappelons qu'une exposition consacrée au génocide arménien intitulée « Les couleurs de la vie », a eu lieu à Prague, au début des années 90. François Mitterrand et Vaclav Havel furent alors ses initiateurs.